LABERGE Laurent [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Militant franco-canadien ; agent-diffuseur officiel de l’Union des travailleurs à Auburn (Maine) ; membre du PSA, il contribua notoirement à l’implantation du socialisme dans les milieux francophones de Nouvelle-Angleterre.

Laurent Laberge s’abonna à l’Union des travailleurs en octobre 1902. En l’espace de quelques mois, il trouva quatre nouveaux abonnés parmi les Canadiens de sa ville. Encouragé par ces débuts plutôt prometteurs, il invita Louis Goaziou à venir faire une tournée de propagande à l’intention des Canadiens-français de Nouvelle-Angleterre. Sans accepter immédiatement, ce dernier promit d’y réfléchir. En juin 1903 Laurent Laberge recueillit 21 abonnements d’essai pour le compte de l’hebdomadaire socialiste francophone et il continua de faire parvenir au journal de nombreux abonnements nouveaux au cours des semaines suivantes, de telle sorte qu’en août il se trouvait en seconde position pour le concours d’abonnements. En octobre la rédaction de L’Union des travailleurs fit officiellement savoir à ses lecteurs de Lewiston et d’Auburn qu’ils pouvaient payer leur abonnement à Laberge, qui transmettrait au journal. Ce dernier habitait alors 22 Mill street à Auburn.

Membre du PSA, Laurent Laberge prit à partie le Messager franco-américain en août 1903 pour ses attaques contre les socialistes. Quelques mois plus tard, il fit savoir en écho à la proposition de Charles Robasse qu’il était personnellement favorable à la constitution d’une Fédération socialiste de langue française.

Dans une longue correspondance publiée par L’Union des travailleurs le 21 juillet 1904, Laurent Laberge donnait des précisions sur la situation locale et sur le rapport des forces politique et électoral en Nouvelle Angleterre. Il fit peu après la connaissance de Louis Goaziou à Auburn, ce dernier ayant finalement décidé de tenir plusieurs meetings en Nouvelle Angleterre en revenant d’un séjour de propagande au Canada. La campagne d’abonnement d’essai lancée à l’automne par L’Union des travailleurs connut à nouveau un bon succès, Laberge en plaçant 16 à lui seul.

Laurent Laberge demeura au fil des années un lecteur dévoué et actif de L’Union des travailleurs, et il resta en liaison étroite avec la rédaction (qu’il félicita par exemple en octobre 1905 à l’occasion du lancement du supplément de langue anglaise). Il envoya également plusieurs correspondances qui furent publiées : en janvier 1911, il fit le point sur le développement du mouvement socialiste en Nouvelle-Angleterre et en août 1914, il rendit compte des tentatives de relancer les sections socialiste francophones d’Auburn et de Lewiston. En septembre de cette même année, il revit Louis Goaziou lorsque ce dernier séjourna dans le Maine pour une nouvelle tournée de propagande.

Militant jamais découragé par les aléas et les difficultés de toutes sortes, Laurent Laberge demeura un abonné fidèle de L’Union des travailleurs jusqu’à sa cessation de parution en septembre 1916.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159590, notice LABERGE Laurent [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 7 juin 2014, dernière modification le 7 juin 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCE : L’Union des travailleurs, 9 octobre 1902, 29 janvier, 28 mai, 18 juin, 2 juillet, 6 août, 29 octobre, 5 novembre 1903, 21 juillet, 25 août, 20 octobre, 27 octobre 1904, 19 octobre 1905, 11 janvier 1911, 20 août, 24 septembre 1914, 24 août 1916 entre autres.

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