RAVEAU Régine

Par Jacques Girault

Née le 17 mai 1922 à Poitiers (Vienne), morte le 9 décembre 1997 à Saint-Sébastien-du-Morsent (Eure) ; professeure ; militante communiste, spécialiste des questions internationales.

Fille d’un viticulteur à Jaunay-Clan (Vienne), sympathisant communiste, et d’une infirmière, militant de l’Union des femmes françaises et de France-URSS, Régine Raveau, étudiante à la faculté des lettres de Poitiers, obtint une licence d’allemand et une autre de philosophie qu’elle prolongea par un certificat de sanscrit aux Langues Orientales, nécessaire pour la préparation de sa future thèse de doctorat sur le philosophie de l’Inde. Elle se rendit en 1939 en Allemagne comme boursière pour travailler à Munich avec un professeur allemand, spécialiste de l’Inde, qui avait perdu son poste. À son retour, plusieurs emplois de lecteurs d’allemand lui furent proposés, qu’elle refusa. Ce séjour en Allemagne provoqua la méfiance de la commission des cadres du PCF au début des années 1950.

Parmi les étudiants de Poitiers, dans un moment intense d’activités politiques en 1936, elle adhéra aux Jeunesses communistes et, entre 1936 et 1939, fut la trésorière du cercle local de l’Union des jeunes filles de France. Pendant la guerre, elle distribua des tracts contre la collaboration et l’occupation allemande, en liaison avec Jacques d’Hondt.

Elle adhéra au Parti communiste français en 1950 à Jaunay-Clan et participa à la campagne pour la signature de l’appel de Stockholm. Elle assura des suppléances au lycée Victor Duruy à Paris puis fut employée à la bibliothèque de la Société asiatique.

Elle militait parfois à Paris dans la section Clignancourt (XVIIIe arrondissement) où elle était signalée comme secrétaire de la cellule des Poissonniers depuis son arrivée en septembre 1950, et future membre du comité de la section communiste du quartier.

Elle avait envisagé d’aller en Inde au début de l’année 1950 mais le poste de professeur qu’elle envisageait à Calcutta fut supprimé. En 1951, elle obtint une bourse pour séjourner en Inde dans le cadre de la thèse qu’elle projetait sur la civilisation de l’Inde et sur les influences du marxisme sur un système philosophique, le Jainisme, et son importance historique. Elle avait déjà obtenu une bourse mais elle y avait renoncé après une discussion portant sur la politique coloniale, avec Léon Feix, au secrétariat du PCF. Elle rencontra à nouveau le secrétariat en septembre 1951 qui lui accorda l’autorisation de sortir comme il était d’usage pour les dirigeants des organisations communistes. La bourse s’accompagnait d’un poste de lectrice de Français à Calcutta.

A son retour, elle obtint un poste de professeur d’allemand dans le Loiret. Elle entra au comité de la fédération communiste du Loir-et-Cher en 1953 et fut élue au comité national de France-URSS. Mais elle quitta le Loiret en 1954 pour Paris.

Par la suite, elle collabora dans les cercles intellectuels spécialistes du monde indien autour du périodique Journal asiatique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159685, notice RAVEAU Régine par Jacques Girault, version mise en ligne le 9 juin 2014, dernière modification le 24 mai 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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