CHATELAIN Alfred [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Militant socialiste installé à Butler (Pennsylvanie), Alfred Chatelain fut à l’origine de la fondation d’une section locale du Parti socialiste américain dans cette ville en 1902. Il en fut élu secrétaire. À cette date, il était également l’agent-diffuseur officiel de L’Union des travailleurs à Butler. Il plaça autour de lui de nombreux abonnements, organisa plusieurs collectes, et à l’occasion d’un meeting de rue animé par Louis Goaziou en 1904, 21 nouveaux lecteurs vinrent s’ajouter à la liste des abonnés. Chatelain était également le correspondant attitré de L’Union des travailleurs, et il se fit l’écho des progrès enregistrés par les socialistes, qui obtinrent 40 voix dans cette ville et 80 dans le comté lors des élections présidentielles de 1904. Distingué en octobre 1905 comme l’un des meilleurs abonneurs de L’Union des travailleurs, Alfred Chatelain se porta acquéreur d’une action de la coopérative de publication le mois suivant.

Militant syndicaliste, Alfred Chatelain participa activement en mars 1907, à un important meeting de mineurs en faveur des dirigeants emprisonnés de la Western Federation of Miners. Il semblerait qu’il était déjà à cette date membre de la Fédération maçonnique du Droit Humain.

Militant coopérateur, Alfred Chatelain fut l’un des ouvriers français qui fondèrent à Butler la Springdale cooperative association et en novembre 1907, il fit le voyage jusqu’à Charleroi avec un autre militant pour venir étudier sur place le fonctionnement du store coopératif.

Dynamique et actif, Chatelain était également membre de la Gally Society et, après 1913, des Francs-Tireurs socialistes de Butler. En janvier 1914, l’honneur lui revint d’ouvrir la séance à l’occasion de la venue de Louis Goaziou pour une conférence.

La dernière correspondance qu’Alfred Chatelain adressa à l’Union des travailleurs fut pour annoncer que la section socialiste de Butler avait voté le versement à la souscription permanente d’une somme de 5 dollars. Il demeura fidèlement abonné à ce journal jusqu’à sa disparition en septembre 1916.