CLAVIR Adrien [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Résidant à Charleroi (Pennsylvanie), Adrien Clavir s’abonna à L’Union des travailleurs en juillet 1908. Il en fut un abonné fidèle et généreux jusqu’en 1916, versant à maintes reprises son écot à la souscription permanente destinée à en contenir le déficit chronique.

Au printemps 1912, Adrien Clavir participa activement au grand meeting de soutien aux grévistes de Lawrence (Massachusetts). En juillet, il fut l’un des membres-fondateurs de la section socialiste de langue française de Charleroi et en fut élu secrétaire à l’issue d’une réunion animée par Sigurd Russell et Louis Goaziou. À ce titre, il proposa en novembre au nom de sa section de former une Fédération de langue française affiliée au PSA et il fit savoir en juillet 1913 que sa section avait décidé d’y adhérer.

Peu après le déclenchement de la première Guerre mondiale, Adrien Clavir prit en charge le secrétariat du comité d’organisation de la souscription lancée par L’Union des travailleurs au profit des victimes de guerre. Il était toujours dans le même temps secrétaire de la section socialiste francophone ; mais cette dernière disparut peu après. Toujours attentif aux luttes sociales, il versa en 1915 son écot à la souscription lancée par la Fédération textile française des IWW pour soutenir les ouvriers de Philadelphie en grève.

Début 1916, Adrien Clavir s’efforça de reconstituer une section socialiste, mais sans grand succès puisqu’il resta enregistré comme adhérent isolé de la Fédération française. Peu après, il fut élu directeur de L’Indépendance de Charleroi. On ne saurait donc être surpris de voir ce militant mutualiste co-signer en juin 1916, un Projet de reconstruction de la Fédération française rédigé par Auguste Breysse qui proposait de transformer cette dernière en société nationale de secours mutuels et de propagande.

Franc-maçon, Adrien Clavir était membre de la très progressiste loge 301 du Droit humain de Charleroi depuis 1911 au moins.