BAYLAC Louis, Julien, Paul

Par Jacques Girault

Né le 22 février 1918 Séméac (Hautes-Pyrénées), mort le 22 novembre 2007 à Aureilhan (Hautes-Pyrénées) ; instituteur ; militant du SNI ; militant communiste ; adjoint au maire de Séméac ; dirigeant sportif.

Louis Baylac, sous l’influence de sa grand-mère, fut baptisé et alla au catéchisme. Son père, fils d’un cordonnier, et son épouse, étaient cultivateurs. Son père, blessé en 1916 à Verdun, mourut en octobre 1917 à l’hôpital de Tarbes. Sa mère décéda en 1923. Pupille de la Nation, il fut élevé avec sa sœur, chez un oncle et une tante cultivateurs. Reçu à l’Ecole normale d’instituteurs d’Auch (Gers) en 1935 dans le contingent d’élèves des Hautes-Pyrénées, il y adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO. Après son service militaire à l‘Ecole des officiers de réserve de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), aspirant dans l’infanterie, il refusa l’affectation spéciale comme orphelin de guerre. Volontaire en avril 1940 pour rejoindre le front, il fut fait prisonnier, le 20 juin 1940, dans les Ardennes. Captif en Prusse orientale (Oflag III B puis Stalag 1 A) de décembre 1940 à février 1942, il s’évada en avril 1942.

Nommé instituteur à Gardères, Louis Baylac participa aux activités résistantes avec un groupe de Séméac. Après la Libération, il obtint un poste dans l’école de Bordères-sur-l’Echez) puis dans son village natal où il termina sa carrière comme directeur. Dans l’organisation de son enseignement figurait une heure de sport par jour.

Louis Baylac se maria en avril 1944 à Séméac avec la fille d’un employé de la SNCF, gazé de la Première Guerre. Elle participa à toutes les luttes pour la Paix comme son mari. Ils eurent trois enfants qu’il ne firent pas baptiser.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs au début des années 1950, il devint membre du bureau en 1956 puis secrétaire de la section en 1957. Délégué au congrès national du SNI, le 20 juillet 1957, il intervint dans le débat pédagogique à propos des classes terminales de l’enseignement primaire. Il fut élu à la commission administrative paritaire départementale pendant 13 ans et au conseil départemental de l’enseignement primaire pendant 9 ans. Très engagé dans le mouvement sportif, il militait à l’USEP (enseignement primaire), à l’UFOLEP et anima des clubs sportifs (Séméac Olympique) ou des associations culturelles laïques (Amicale laïque de Bordères, ce qui lui valut l’hostilité des milieux catholiques du village).

Membre du Parti communiste français depuis 1945, il entra au comité de la fédération communiste en 1954 et devint le responsable du travail parmi les instituteurs la première année. Par la suite, ses responsabilités syndicales l’empêchèrent d’avoir une activité suivie dans le PCF.

Élu conseiller municipal de Séméac à la Libération, Louis Baylac conduisait, depuis les élections municipales de 1953, les listes communistes de Séméac qui obtenaient environ un quart des suffrages exprimés, alors que la liste socialiste l’emportait largement. Élu conseiller municipal dans une liste d’union de la gauche en 1983, il devint adjoint au maire.

Sportif, licencié de la ligue Midi-Pyrénées d’athlétisme, membre du comité départemental d’athlétisme, Louis Baylac, dit « Louisou », était le dirigeant du Séméac-Olympique. Créé en 1979, le cross devint cross « Louis Baylac » après son décès et se déroulait régulièrement en décembre.

La presse annonça que ses obsèques à l’église de Séméac précèderaient l’inhumation au cimetière de la commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15975, notice BAYLAC Louis, Julien, Paul par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 27 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Mairie de Séméac. — Arch. comité national du PCF. — Presse syndicale. — Notes de l’intéressé et de son fils.

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