CROSSE Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Louis Crosse servit la Commune en qualité d’employé au service des munitions. Réfugié à New York après la défaite, il était proche de la tendance blanquiste. Il signa la pétition diligentée par Edmond Mégy à la demande des blanquistes de Londres pour protester contre la proposition de rédiger une contre-enquête officielle favorable à la Commune. Lors du lancement de la souscription nationale au bénéfice des veuves et orphelins des combattants de la Commune de Paris (à laquelle il versa 1 dollar), il signa avec Mégy et Jules Thomas (voir ces noms) une protestation contre l’élection de Gustave May au poste de trésorier national, qui invitait en même temps tous les réfugiés présents à New York à se réunir pour en discuter. De cette réunion devait naître la Société des réfugiés de la Commune. En février 1874, un peu en retrait du mouvement populaire, il participa au lancement de la Revue sociale de tendance blanquiste ; à la même époque il restait également abonné au Bulletin de l’Union républicaine.

En 1876, Louis Crosse était membre de la commission exécutive du Groupe communiste révolutionnaire de New York (en fait ce qui subsistait du Groupe révolutionnaire socialiste international, le GRSI). Il prit part le 30 mars à une réunion de proscrits de la Commune qui se tint à Husch’s Hall, 123 Houston street, sous la présidence de Fondeville. Lors de cette assemblée furent examinées les accusations formulées contre les frères Gustave et Élie May et ceux-ci furent définitivement exclus de la Société des réfugiés (voir ces noms).

En 1878, Louis Crosse fut l’un des organisateurs chargés par la Société des Réfugiés de préparer et de coordonner la cérémonie anniversaire du 18 mars à New York. Sa trace se perd ensuite.