DENIAU Paul, Louis [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Sous la monarchie de Juillet, Paul Deniau travaillait à Angers (Maine-et-Loire) comme menuisier. Fervent admirateur de Cabet, il décida d’aller le rejoindre et partit pour les États-Unis le 21 septembre 1850. Arrivé à destination le 22 novembre, il rejoignit la communauté installée à Nauvoo (Illinois), ville où il demanda la citoyenneté américaine le 31 juillet 1852. En 1854, il travaillait à la colonie comme bûcheron.

En juillet 1855, Paul Deniau prit le parti de la minorité restée fidèle à Cabet, et il vota en faveur de ce dernier le 12 mai 1856. Il resta néanmoins à Nauvoo, et en mars 1857, il fut élu secrétaire de la communauté.

Il y a vraisemblablement identité avec le Denieau qui, membre ou sympathisant de la section française n° 14 de l’AIT de Saint Louis (Missouri), versa de l’argent à la souscription organisée par les Internationaux au bénéfice des réfugiés de la Commune en janvier 1872.

Parti à San Francisco (Californie), Paul Deniau adhéra à la section française n° 19 de l’AIT. On trouve son nom en décembre 1872 dans une liste de souscription au bénéfice des veuves et des orphelins des combattants de la Commune de Paris. En mars 1874, il fut l’un des organisateurs et le principal orateur de la cérémonie de commémoration du 18 mars organisée par les Internationaux de la grande ville californienne. À cette occasion, il versa son obole à la souscription recueillie au profit de Jules Leroux, qui venait de perdre tous ses biens dans un incendie. Paul Deniau entretint ultérieurement une abondante correspondance avec ce dernier, l’aidant financièrement pour qu’il puisse continuer de publier son journal.

En 1878, Paul Deniau écrivit à Jules Leroux pour l’inviter à venir réaliser l’œuvre en Californie, où la situation était désormais très favorable par suite de la victoire électorale du Labor Party. En 1881, Paul Deniau était l’un des 14 abonnés de l’Étoile des pauvres résidant à San Francisco.