Par Jean-Pierre Besse
Né le 1er février 1920 à Varsovie (Pologne), fusillé le 6 juillet 1942 après condamnation à mort à la citadelle de Besançon (Doubs) ; ouvrier ; militant communiste ; membre des FTPF et du Front national.
Le père de Winceslas, Richard Pierlinski, ouvrier d’usine, fut naturalisé français le 2 mars 1932 et avec lui ses six enfants : les quatre premiers naquirent en Pologne avant 1922, Henri naquit en 1924 à Dole (Jura) et Marie Thérèse en 1926 à Dole également.
Ouvrier d’usine, domicilié à Audincourt (Doubs), Richard Perlinski fut arrêté une première fois pour distribution de tracts au mois de janvier 1941 à Paris (XIVe arr.) ; il militait alors avec Raymond Losserand.
Condamné à six mois de prison, il fut interné à la prison de la Santé à Paris (Seine) puis à Clairvaux d’où il fut libéré le 17 juillet.
Il fut alors envoyé dans l’Aisne et dans la Somme pour y constituer des groupes armés et y demeura jusqu’au mois de décembre 1941. À cette date, il fut nommé par l’état-major responsable de l’organisation pour les Francs-tireurs et partisans (FTP) de Franche-Comté, dans la région de Montbéliard où il côtoya le futur Colonel Fabien. Ce dernier assista à son arrestation le 22 mars 1942 à la gare Wiotte à Besançon (Doubs) par la police française au cours d’une mission de récupération d’explosifs.
Interné à la prison de la Butte à Besançon, il fut condamné à mort le 30 juin 1942 par le tribunal militaire allemand de la FeldKommandantur 560 pour « port d’armes et responsable terroriste, action contre l’ennemi » (sic). Winceslas Perlinski a été fusillé le 6 juillet 1942 à la citadelle de Besançon.
Un de ses frères, Jean-Marie, né en Pologne le 17 janvier 1917 a été fusillé au mois d’août 1944 à Belfort (fort Hatry) et un autre, Thadé, né en juillet 1922, fut déporté en avril 1943 à Mauthausen d’où il revint.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCE : DAVCC, Caen.