PY Gaston, Gontran, Antoine

Par Jacques Blin

Né à Loupian (Hérault) le 28 mars 1898, mort à Sète (Hérault) le 10 novembre 1978 ; menuisier, ouvrier chez Renault ; chauffeur ; syndicaliste ; communiste ; résistant en région parisienne, en Lozère et à Sète.

Gaston Py tient le drapeau à droite. Grèves de renault, Boulogne-Billancourt, 1936.
Gaston Py tient le drapeau à droite. Grèves de renault, Boulogne-Billancourt, 1936.
Archives Jacques Blin

Fils de Jean, Benjamin Py, cultivateur et de Marie, Berthe Lapara Gaston Py se maria avec Julie, Louise Legobaques.

À la fin de 1941 et au début 1942, celle-ci était membre de l’organisation de la branche féminine du Parti communiste à Sète placée sous la responsabilité de Claire Isoird*, avec mesdames, Monfrond, Calvetti, Ninette Badier, Mado Guigal, Annonciate Vidal, Denise Lucchesi, Marie-Louise Notardonato, Lucette Martelli, Irène Calas*. Elle fut active dans le travail de prises de notes et la rédaction des comptes rendus, secondant ainsi son mari qui lisait beaucoup, mais avait des difficultés à s’exprimer par écrit.

Gaston Py fut d’abord menuisier à Loupian, puis à Mèze (Hérault) et à Sète. Il « trimbalait un cinématographe ambulant », ce qui l’amena à fréquenter la guinguette « Le Robinson » tenue par Claire Isoird*.

En 1936, il était ouvrier chez Renault où il occupa des responsabilités syndicales. A la fin des grèves de 1936, l’Espagne l’appela, laissant sa famille à Meudon, où ils habitaient, il conduisit un convoi d’aide à l’Espagne Républicaine. Malgré un congé négocié avant son départ, il ne retrouva pas son emploi à son retour. Il devint alors chauffeur à L’Humanité. En 1939, après la dissolution du PC, alors que la répression s’abattait sur les militants du parti il put lui échapper : un matin, pendant que sa femme faisait patienter les policiers, en leur racontant qu’elle s’habillait, il partit par la fenêtre. Un autre jour, alors qu’il se rendait à un repas de famille, chez un copain, il tomba dans un traquenard. Saisissant une bouteille, il assomma un Allemand. On était en 1941, il courut chez lui et s’enfuit avec toute sa famille. Ce fut Blois, la Lozère, l’Aveyron, des endroits où il poursuivit ses actes de Résistance. Après un passage à Montpellier, il retrouva des connaissances, dont un ami Étienne Boutes et il fut intégré dans l’action résistante et il vint s’installer à Sète dans une maison du quartier du Garrigou prêtée par la cousine « Maria ». Il travailla pour l’agence Todt, fit du renseignement et participa à des actions de sabotages. Il fit partie de l’équipe clandestine de Sète comprenant Auguste Vié et Gilbert Martelli*.

À la Libération, Gaston Py remonta à Paris, mais revint bien vite à Sète où il exerça à nouveau son métier de menuisier, dans le quartier du Garrigou. Il continua à militer pour ses idéaux de justice et de solidarité jusqu’à sa mort en 1978.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159889, notice PY Gaston, Gontran, Antoine par Jacques Blin, version mise en ligne le 14 juin 2014, dernière modification le 14 juin 2014.

Par Jacques Blin

Gaston Py tient le drapeau à droite. Grèves de renault, Boulogne-Billancourt, 1936.
Gaston Py tient le drapeau à droite. Grèves de renault, Boulogne-Billancourt, 1936.
Archives Jacques Blin

SOURCES : Interview de son fils, Gaston Py, par Rose Blin-Mioch, dans La Marseillaise du 11 septembre 1994.
Interview de son fils, Gaston Py, par Rose Blin-Mioch, dans La Marseillaise du 11 septembre 1994.— Édouard Martin, Le Parti Communiste dans la Résistance 1939-1941, mémoire de maîtrise d’Histoire sous la direction de Raymond Huard, Université de Montpellier III Paul-Valéry, octobre 1992, p.139

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