Par Guy Haudebourg
Né le 22 janvier 1920 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS).
Fils de Alexandre François Marie Jouaud, mécanicien et de Juliette Marguerite Anaïs Perrier, couturière, Maurice Jouaud demeurait à Rezé à la Cocotière. Il s’était marié le 6 avril 1940 à Rezé avec Geneviève Jeanne Gaulué, le couple n’avait pas d’enfant. Adhérent des Jeunesses communistes depuis 1938, il resta communiste lorsque les organisations du Parti communiste français (PCF) furent dissoutes et collecta de l’argent pour l’organisation.
Dès la fin de l’année 1941, il fut membre de l’OS – embryon des futurs Francs-tireurs et partisans (FTP) – de Loire-Inférieure dirigée par Louis Le Paih et participa aux actions du groupe de Pont-Rousseau, dirigé par Maurice Lagathu.
Arrêté par le Service de police anticommuniste (SPAC) le 11 août 1942, il fut torturé au commissariat rue Garde-Dieu avant d’être conduit à la prison Lafayette de Nantes. Jugé au mois de janvier 1943 par le tribunal allemand de cette ville qui lui reprocha au moins quatre sabotages (« Procès des 42 »), il fut condamné à mort avec trente-six autres résistants le 28 janvier 1943. Lors du procès, il déclara avoir agi en patriote et non en assassin et tenta de disculper Marcel Boissard.
Il a été fusillé au terrain militaire du Bêle de Nantes le 13 février 1943.
Maurice Jouaud a été reconnu Mort pour la France le 19 février 1945.
Une rue porte son nom à Rezé où il a été inhumé dans le cimetière Saint-Paul.
Son beau-frère, le résistant Claude Gaulué avait été fusillé le 23 mai 1942 au Mont-Valérien.
Par Guy Haudebourg
SOURCES : Arch. Dép. Maine-et-Loire, 18W70. – Arch. Dép Loire-Atlantique, 305 J 3 . — Le Phare, janvier 1943. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. — État civil.