RENARD Émile

Par Jacques Girault

Né le 29 mai 1887 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 6 juillet 1956 à Joigny (Yonne) ; intendant ; militant d’associations professionnelles et de solidarité.

Fils d’un charcutier, Émile Renard, après avoir obtenu le baccalauréat « série moderne » en 1904, réussit au baccalauréat en droit (1907) et à licence en droit à la Faculté de Dijon. Il devint docteur en droit en 1924 après avoir soutenu une thèse sur « La notion de moralité professionnelle dans l’enseignement ».

Répétiteur aux collèges d’Auxonne et de Beaune en 1906, il effectua le service militaire en 1906-1907 puis devint répétiteur au lycée de Dijon en 1907. Stagiaire d’économat au lycée de Dijon (1908-1909), au collège de Langres (Haute-Saône) en 1909, puis secrétaire d’intendance au lycée de Dijon (1910-1911), il fut nommé commis aux écritures au lycée de Caen (Calvados) de 1911 à 1916, puis au lycée de Pau (Pyrénées-Atlantiques) en 1916-1917. Il fut alors mobilisé de mai 1917 à janvier 1919 comme brigadier fourrier.

Renard se maria en août 1912 à Dijon, avec la fille d’un boucher, mort. Veuf en 1919, il se remaria en mars 1921 à Lille (Nord). Il était père de cinq enfants.

Après sa démobilisation, Renard reprit son poste de commis à Pau pendant quelques mois avant d’être nommé sous-économe au lycée de Lille (1920), puis au lycée Rollin à Paris (1921-1925). Il fut promu économe au Ministère de l’Éducation nationale de 1925 à 1929, tout en étant chargé de cours de droit au lycée Carnot. Il fut alors nommé intendant aux lycées de Nancy (Meurthe-et-Moselle) de 1929 à 1932, de Versailles (Seine-et-Oise) en 1932-1933) puis au lycée Michelet (1933-1941).

Renard, en contact avec la Franc-Maçonnerie depuis 1911, avait été initié en août 1913 dans la loge « Solidarité et progrès » à Dijon. Il avait appartenu aux loges « Conscience et Volonté » à Paris en 1924, « Saint Jean de Jérusalem » à Nancy en 1930 puis était devenu vénérable de la loge Montaigne. Élevé au 33e degré en 1939, il fut mis à la retraite d’office de janvier 1941 à septembre 1944. La commission d’enquête pour sa réintégration réunit des pièces éclairant des aspects de son activité. Depuis plusieurs années, il était le vice-président de l’Orphelinat de l’enseignement secondaire et supérieur, de la maison de retraite de Beauregard (Indre) et présidait la Ligue des fonctionnaires pères de familles nombreuses. Il était aussi le trésorier général de l’association de cautionnement, organisme de garantie des intendants. Toutefois il avait accueilli dans le lycée Michelet en 1935 une délégation des Jeunesses hitlériennes et en juin 1940, selon un rapport de décembre 1941 de l’Inspection générale, avait eu une attitude de « soumission rampante » à l’arrivée des troupes allemandes occupant le lycée Michelet.

Le ministère décida de le nommer intendant du lycée Louis le Grand à la rentrée d’octobre 1944 et de le désigner au Conseil supérieur de l’Éducation nationale. En 1946, il devint le président de l’association française de cautionnement mutuel. Mais en novembre 1946, victime d’une congestion cérébrale, il vécut au ralenti jusqu’à sa retraite en 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160027, notice RENARD Émile par Jacques Girault, version mise en ligne le 21 juin 2014, dernière modification le 21 juin 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch.Nat., F17 25533.

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