RENAUD Paul, Jacques

Fils d’un mécanicien à la compagnie de chemins de fer, Paul Renaud reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Bourges, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Bourges en 1928, où il suivit les cours de préparation militaire, et commença une carrière d’instituteur tout en continuant de participer aux activités du groupe artistique adhérent au patronage laïque de Vierzon. Il enseigna tour à tour à Sancoins (1931-1932), à Vignoux-sur-Barangeon (1932-1933), à Vierzon (1933-1934), à Lury-sur-Arnon (1935-1936), à Vierzon (1936-1939) puis en poste double après son mariage avec une institutrice à la rentrés 1940 à Nérondes.

Il se maria uniquement civilement en mai 1939 à Bourges avec une institutrice. Le couple eut trois enfants.

Dès le début de sa carrière, Renaud adhéra au Syndicat des membres de l’enseignement laïc (CGTU) et, membre du groupe de Jeunes, au Syndicat national en 1934, rejoignant ainsi le syndicat majoritaire lassé par les divisions internes du syndicat unitaire. Il fut membre, avec trois autres instituteurs communistes, du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs en 1936, membre de la commission des jeunes. Il était hostile au pacifisme développé par les directions départementales et nationales du SNI.

Renaud adhéra au Mouvement Amsterdam-Pleyel dès son début et créa un comité à Theillay (Loir-et-Cher), proche de Vierzon où il demeurait.

Membre du Parti communiste et des Jeunesses communistes en 1937, Renaud fut le secrétaire de la fédération du Cher des JC. Dans l’atmosphère du Front populaire, il participa au mouvement des auberges de jeunesse.

Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné d’une retenue du huit jours de salaire.

Il fut mobilisé en septembre 1939. Il rejoignit le Front national en 1943.
Après la guerre, Renaud, instituteur à Bourges avec son épouse qui partageait ses engagements, membre du SNI et du conseil syndical, membre aussi de la FEN-CGT jusqu’en 1954, fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1951. Il participa à la démission collective, à la demande du SNI, pour protester contre la politique répressive du gouvernement et sa politique antilaïque à la fin de 1953. Il fut réélu en janvier 1954.

Membre du Parti communiste français, Renaud entra en 1959 à la commission de contrôle financier de la fédération communiste. Il ne fut pas désigné lors de la conférence fédérale suivante.