RESSIGEAC Jean, Albert

Par Jacques Girault

Né le 5 mai 1886 à Vabre (Tarn), mort le 17 mars 1967 à Montauban (Tarn-et-Garonne) ; professeur d’espagnol ; militant syndicaliste ; résistant dans le Tarn-et-Garonne.

Fils de Jean-Pierre, Ressigeac, gendarme, et de Françoise Moles, Jean, Albert Ressigeac, après avoir obtenu le baccalauréat, commença des études supérieures à la faculté des lettres de Bordeaux (Gironde). Il obtint la licence ès lettres d’espagnol en 1910 et réussit au diplôme d’études supérieures à Toulouse en 1909. Pour financer ses études, il travailla comme surveillant d’internat au lycée d’Agen (Lot-et-Garonne) en 1909-1910, puis comme répétiteur au lycée de Bayonne (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) d’octobre 1910 à février 1911. Reçu au certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures en 1912, il fut nommé professeur à l’EPS de Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) de février 1911 à décembre 1912. Pendant neuf mois, il fut lecteur de français au lycée Dollar Academy en Écosse, nommé par l’office du Musée pédagogique. À son retour en France, il exerça comme professeur, successivement aux lycées de Bourges (Cher) en 1913-1914, de Bayonne en 1914-1915, puis au collège de Blaye (Gironde) en 1915.

Il se maria le 28 août 1915 à Castelnau-de-Médoc (Gironde) avec Suzanne Lauthe. Réformé du service militaire, il fut mobilisé en 1917 et versé dans les services auxiliaires.

Démobilisé, il exerça comme professeur à Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) en 1919-1921, puis à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) de 1921 à 1933. Il collaborait régulièrement à L’Ordre communiste sous le pseudonyme de Ménès.

Reçu à l’agrégation d’espagnol en 1933, il fut nommé au lycée de garçons Ingres à Montauban (Tarn-et-Garonne) où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1951.

Il militait à la Fédération générale de l’enseignement et était dans les années 1930 secrétaire départemental de la Fédération générale des fonctionnaires. Soutenant les républicains espagnols, il accueillit un enfant espagnol en septembre 1938.

Mis à la retraite pour appartenance à la franc maçonnerie, mesure rapportée en mars 1941, puis maintenue, il fut relevé de ses fonctions en février 1942 et confirmé dans sa mise à la retraite. Il demanda sa réintégration en septembre 1944, expliquant qu’il avait été obligé de prendre sa retraite « pour motifs d’ordre politique qui ne m’ont pas été communiqués », et fut réintégré dans son lycée par arrêté ministériel du 21 octobre.

Jean, Albert Ressigeac, entré dans la Résistance, fit fonction de chef départemental du Noyautage des administrations publiques. Il entra au directoire départemental des Mouvements unis de la Résistance lors de sa constitution en avril 1943, au titre du NAP, mais aussi comme représentant du mouvement « Libération », sous les pseudonymes « Max » et « Rémi ». Il fut aussi chargé des relations avec le mouvement « Libérer et Fédérer », créé à Toulouse par Silvio Trentin, dont il faisait partie. En août 1944, il était membre du Comité départemental de Libération.

Après la guerre, Jean, Albert Ressigeac fut le correspondant du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Il réalisa notamment la carte de la Résistance dans son département (1961) et une notice explicative (publiée après son décès en 1970) avec France Féral.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160040, notice RESSIGEAC Jean, Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 21 juin 2014, dernière modification le 31 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 25460, F7/13745. — Arch. mun. Montauban (Pascal Leroy). — Divers sites internet dont celui du Musée de la Résistance en Tarn-et-Garonne. — Louis Olivet et André Aribaud, La mémoire : heurts et malheurs. Force françaises de l’Intérieur, Comité Départemental, Prix de la Résistance et de la Déportation, Tarn-et-Garonne. — Arch. Dép. Tarn, état civil. — Notes d’Alain Dalançon.

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