PORTEJOIE Jean

Né le 21 août 1931 à Paris (XIVe arr.) ; électro-mécanicien OP2 ; dirigeant communiste parisien ; conseiller municipal de Paris ; responsable communiste en Haute-Garonne puis en Hautes-Pyrénées.

Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.

Le père de Jean Portejoie était ouvrier du bâtiment à Paris ; réfactaire au STO, il fut FFI à la Libération. Sa mère, concierge, travaillait aussi comme couturière finisseuse en confection à domicile.Il eut un frère engagé dans la France libre.
Jean Portejoie suivit l’école primaire rue de Lessseps dans le XXe jusqu’au CEP. En juin 1945, il entra en apprentissage chez Soulat dans le XXe arr et eut aussitôt sa première carte syndicale CGT. L’année suivante, il adhéra à l’UJRF cercle Paul Casteur du XXe arr, dont Paul Laurent était le secrétaire. En 1947, il entra à la CIT Javel et en mai, donna son adhésion à la cellule communiste d’entreprise. Il créa un centre UJRF d’entreprise.

Responsable (sur mandat dit-il) de l’éphémère Centre laïque des auberges de jeunesse, en 1949, il fut, à ce titre, en 1956, l’un des signataires du protocole de création de la Fédération unie des auberges de jeunesse.En janvier 1952, l’armée le convoqua au 50e bataillon de transmission à Coblence (Allemagne). Mais, en janvier 1952, il fut arrêté pour propagande communiste (distribution de tracts pour la fin de la guerre d’Indochine, demande de libération d’Henri Martin*). Un tribunal militaire le condamna à 6 mois de prison dont 45 jours de cellule à Coblence. Il fut donc libéré en 1954 avec six mois de "rab".
Élu aussitôt au secrétariat fédéral de Paris et au conseil national de l’UJRF, Jean Portejoie participa, en 1954-1956, aux activités communistes en direction de jeunes du contingent en Algérie.
C’est à la Pentecôte 1956, à l’occasion des Journées Françaises du Plein air, qu’il rencontra Michèle Lessmann qui devint sa femme le 26 janvier 1957.
En août 1956, il eut la responsabilité de la Croisière internationale pour la Paix des jeunes des pays riverains du Rhin. Or, le 21 août 1956, intervint l’interdiction du Parti communiste allemand ; à Cologne, Jean Portejoie et Michèle Lessmann durent organiser le départ dans l’illégalité des responsables de la FDW (Jeunesse communiste allemande) présents sur le bateau.
Secrétaire de la section du XIIIe arr. Maison-Blanche Croulebarbe, il entra en 1957 au comité fédéral de Paris. Avec son épouse, il organisa, en lien avec Élie Mignot, des activités de solidarité avec le Parti communiste Algérien. Il avait quitté la direction de l’UJRF en 1956, lors du 1er congrès de reconstitution de la Jeunesse communsite. Licencié de l’AOIP en 1958, il travailla chez Mors puis à la Thomson-Mouchez avant de devenir permanent en janvier 1960 au secteur formation de la fédération de Paris. Il travailla ensuite, en 1960-1963, au secteur formation du comité central et fut à ce titre directeur de l’École centrale d’un mois du PCF. Le secteur formation du PCF était alors dirigé par Paul Courtieu, À l’automne 1962, il assuma la direction de la 1re école centrale d’un mois du Parti communiste algérien, alors illégal. Il travailla avec Lakhdar Kaïdi.
Revenu à la fédération communiste de Paris et à son comité fédéral à la fin de l’année 1963, Jean Portejoie fut de 1963 à 1971, secrétaire du comité d’arrondissement du XIXe arr. de Paris. Elu conseiller municipal (et conseiller général) de la Seine en 1965, il resta conseiller municipal du XIXe arr. après la réorganisation de 1967 et ce jusqu’en 1971. Il fut alors secrétaire politique de René Piquet, secrétaire national du PCF qu’il suivit à Toulouse entre 1976 et 1979. Il occupa alors la fonction de directeur administratif de l’AGET-UNEF de Toulouse et entra au bureau fédéral communiste de Haute-Garonne.
Il fut de mars 1979 à février 1982, secrétaire politique de Paul Chastelain, maire de Tarbes et de 1982 à 1992, secrétaire fédéral des Hautes-Pyrénées. Il avait été rapporteur de la commission des mandats au 26e congrès du PCF.

De 1995 à 2013, Jean Portejoie fut membre du bureau national de l’Amicale des vétérans du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160048, notice PORTEJOIE Jean, version mise en ligne le 22 décembre 2015, dernière modification le 3 mai 2022.
Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
Jean Gager, Christian Echard, Jean Portejoie au XIVe congrès du PCF.
Manifestation à Belleville en 1955. Portejoie à droite.
Manifestation à Belleville en 1955. Portejoie à droite.

SOURCES : Arch. Claude Batal, Renseignements généraux, « Le Parti communiste dans le Département de la Seine », novembre 1965, p. 50, CHS du XXe siècle. — Renseignement communiqués par Jean Portejoie. — Alain Ruscio, Les communistes français et la guerre d’Indochine 1944-1954, L’Harmattan, p. 364-366. — Pierre Durand, Cette mystérieuse Section coloniale. Le PCF et les colonies (1920-1962), Editions Messidor-Documents, p. 271. — Renseignements communiqués par Jean Portejoie en décembre 2015.

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