LOYER Yves, Marie, Jules

Par Claude Pennetier

Né le 7 septembre 1923 à Paris (XVIIe arr.), mort le 15 mars 1987 à Paris (XIVe arr.) ; artiste-peintre sculpteur ; militant parisien de l’extrême gauche.

Sculpture d’Yves Boyer, Villeneuve-d’Asc, 1971
Sculpture d’Yves Boyer, Villeneuve-d’Asc, 1971

Fils de Pierre Loyer, ingénieur-conseil, Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de de Guerre, et de Suzanne Fayollet, sans profession, en 1953-1954, Yves Loyéer entre à l’Académie de Ranson. En 1955, il intègre l’Académie de la Grande Chaumière. C’est à partir de 1959, qu’il commence ses nombreuses expositions ; il expose notamment au salon de la jeune sculpture et au salon des réalités nouvelles. Il réalise de nombreuses œuvres en France, dans les groupes scolaires, notamment dans le cadre de la loi du 1% artistique.

Militant parisien domicilié rue Auguste Bartholdi dans la XVe arr., Yves Loyer fit partie de l’équipe qui, avec Jean Risacher*, lança en mars 1960 Analyses et Documents (185 numéros de juillet 1960 à mai 1970) avec au départ, entre autres, Odile Bailleux, Jean-Marie Brohm, Émile Copfermann*, Albert Marchais, Maurice Rothneimer, Nunes da Silva, Francis Tour, Christiane Tranchant, revue publiée par EDI. Selon la police, il était abonné à Vérité, organe du Parti communiste internationaliste (PCI, IVe Internationale). Les RG signalent son militantisme, en mai 1968 et dans les mois qui suivent, au Comité d’action du XVe arr. et au Comité d’action Citroën. Les réunions se tenaient d’ailleurs à son domicile. La police suivait avec attention son activité notant même qu’il se rendait fréquemment chez son ancienne épouse dans la XIVe arr, avec laquelle il avait deux enfants !

Celle-ci, Hélène Chatelain dite Françoise, née le 28 décembre 1935 à Etterbeck (Bruxelles), était comédienne. Il s’étaient mariés le 7 janvier 1956 à Kerpert (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), et leur divorce fut prononcé en 1970. Elle animait le troupe théâtral à la Maison des Lettres, rue Jean Calvin (Ve arr.). Les RG écrivaient en février 1969 : "une perquisition serait souhaitable à cette adresse car M. Yves Loyer, son mari, y vient très fréquemment et des choses intéressantes sont susceptibles d’y être entreposées".

Sur le plan artistique, Yves Loyer était entré en 1953-1954, à l’Académie de Ranson. En 1955, il intègra l’Académie de la Grande Chaumière. À partir de 1959, que Yves Loyer participa à nombreuses expositions ; il exposa notamment au salon de la jeune sculpture et au salon des réalités nouvelles. Il réalise de nombreuses œuvres en France, dans les groupes scolaires, notamment dans le cadre de la loi du 1% artistique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160066, notice LOYER Yves, Marie, Jules par Claude Pennetier, version mise en ligne le 9 juillet 2014, dernière modification le 9 juillet 2014.

Par Claude Pennetier

Sculpture d'Yves Boyer, Villeneuve-d'Asc, 1971
Sculpture d’Yves Boyer, Villeneuve-d’Asc, 1971

SOURCES : Arch. Claude Batal, Renseignements généraux, « La reconstitution clandestine » (des groupes révolutionnaires), 19 février 1969, CHS du XXe siècle. — Site internet de Villeneuve-d’Ascq. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable