RIERA Georges

Par André Balent

Né le 8 novembre 1911 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 5 novembre 1986 à Perpignan ; instituteur dans les Pyrénées-Orientales ; militant du SNI et de la SFIO.

Georges Riera, ancien élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Perpignan, fut nommé, après son service militaire, instituteur adjoint à Maureillas (Pyrénées-Orientales) à la rentrée scolaire de 1935. Il était auparavant instituteur à Talau (Pyrénées-Orientales), commune montagnarde du Haut-Conflent aujourd’hui fusionnée avec Ayguatébia. Il épousa Rose Tura, institutrice adjointe à Maureillas depuis octobre 1935. En mars 1937, il était secrétaire de la section socialiste SFIO de Maureillas. À la rentrée scolaire de 1937, il fut remplacé par Laurent Pianelli. Sergent au au 4e BCP, il fut prisonnier de guerre au stalag VII, de 1940 à 1945. Il fut nommé à nouveau à Maureillas, en qualité de directeur de l’école à la rentrée de 1945, sa femme obtenant un poste d’adjointe. Ils obtinrent leur mutation à la rentrée de 1955.

Riera, membre du conseil syndical de la section des Pyrénées-Orientales du Syndicat national des instituteurs, fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire lors d’un scrutin complémentaire, le 21 avril 1952, à la suite du décès d’Albert Gaillard qui avait été élu en 1951. Il participa à la démission collective, à la demande du SNI, pour protester contre la politique répressive du gouvernement et sa politique anti-laïque, le 29 octobre 1953. Il fut réélu le 1er février 1954 avec beaucoup plus de voix qu’en 1952, puis à nouveau le 17 février 1957 et le 23 janvier 1961.

Georges Riera fut aussi élu à la CAPD des Pyrénées-Orientales le 29 avril 1952 et réélu les 5 novembre 1954, 4 mars 1958, 14 mars 1961. Son mandat s’acheva en 1965. Délégué à la réunion du conseil national du SNI, le 23 décembre 1960, il intervint après le rapport de Clément Durand sur le certificat d’aptitude pédagogique des maîtres de l’enseignement privé et se prononça contre la participation aux commissions de membres du SNI.

Georges Riera adhérait aussi à la SFIO.

Le fils de Georges Riera, prénommé également Georges, né en 1936, fut maître assistant de Droit public au centre universitaire de Perpignan. Adhérent de la SFIO puis du PS, il rédigea en 1961 un mémoire de DES de sciences politiques intitulé Le Parti socialiste dans les Pyrénées-Orientales. Il devint le président du centre universitaire de Perpignan en 1970 et le demeura jusqu’en 1975. En 1980, il devint directeur de l’institut universitaire de technologie de Perpignan. En 1981, il fut nommé recteur de l’académie de Nice (Alpes-Maritimes) puis, en 1985, de celle de Besançon. Par la suite, il devint trésorier payeur général et occupait en 1994 celui du département des Côtes d’Armor.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160095, notice RIERA Georges par André Balent, version mise en ligne le 23 juin 2014, dernière modification le 5 septembre 2022.

Par André Balent

SOURCES : Arch dép. Pyrénées-Orientales, 129 W 1 (enseignants 1940-1945). — Archives du SNI des Pyrénées-Orientales consultées en 1984 par André Balent. — Pierre Cantaloube, Maureillas, Las Illas, Riunoguès. Les écoles, Saint-Estève, Les Presses littéraires, 2004, 268 p. [p.79-81, 83-86]. — L’École libératrice. — Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, 1er avril 1937. — Divers témoignages oraux. — Notes de Jacques Girault. — JO, 28 septembre 1932 ; liste du 8 janvier 1941 des prisonniers de guerre, Gallica. — Notes d’Alain Dalançon.

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