RIGAL Lucien, Jean, François

Par Jacques Girault

Né le 30 juillet 1910 à Langeac (Haute-Loire), mort le 21 décembre 1963 à
Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire) ; instituteur en Haute-Loire ; militant du SNI.

Fils d’un hôtelier-cafetier près de la gare, qui était aussi représentant en vins, de tendance radicale républicaine, Lucien Rigal reçut une instruction religieuse classique puis se détacha de la religion. Élève du cours complémentaire de Langeac, il entra en 1926 à l’Ecole normale d’instituteurs du Puy-en-Velay. Instituteur stagiaire à Paulhac, à Allègre, à Vernassal, il accomplit son service militaire (avril 1934-avril 1935). Titularisé à Paulhaguet, puis à Chanteuges, il se maria avec la fille de l’instituteur Adolphe Foully, dirigeant syndical, qui décéda (mention du mariage absente à l’état civil de Langeac). Veuf, il épousa uniquement civilement en mai 1939 à Vernassal (Haute-Loire) Rose Vidal), institutrice à Darsac (Haute-Loire). Ils eurent quatre enfants qu’ils firent seulement baptisés « par respect » pour sa belle-mère.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, il était en 1938 le secrétaire adjoint de la section, responsable de L’École libératrice. Il fut gréviste le 30 novembre 1938 et fut sanctionné d’une retenue de huit jours de traitement. Avec son épouse, il militait dans le groupe des « Amis de L’École émancipée » dont il avait été un des fondateurs, et son secrétaire, en janvier 1939. Il était dans les années 1930 un des administrateurs de la section départementale de l’Assurance mutuelle incendie de l’enseignement public. Il fut mobilisé au début de la guerre dans l’armée de terre.

Lucien et Rose Rigal furent nommés sur un poste double à Vissac (1939-1940) puis furent déplacés d’office à Blavozy, le 7 septembre 1940, en raison de leur hostilité aux obligations imposées par le régime de Vichy aux écoles primaires. Lucien participa à la Résistance « de façon non violente », aidant les Juifs résidant à Blavozy. Il composa, avec ses élèves, une monographie de référence sur cette commune qui circula parmi les instituteurs du département.

Quand le SNI se reconstitua en 1945, il devint le secrétaire général de la section. Lors de la réunion du conseil national, les 27-28 mars 1945, il intervint sur la question des dossiers personnels. Actif dans la presse syndicale, il militait aussi dans la Libre Pensée et participait aux luttes de la défense laïque. Après la scission de 1948, il cessa de militer.

Après la guerre, dans sa pratique pédagogique, il utilisait les méthodes de l’École moderne ([Freinet-<24550]) à partir de 1946. Il devint, avec son épouse, directeur de l’école spécialisée annexée au préventorium de Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire). Il enseignait les sciences dans des classes assimilées à celles d’un cours complémentaire.

Ses obsèques civiles se déroulèrent au cimetière de Langeac, le 23 décembre 1963. Le bulletin syndical titrait « Un grand camarade nous a quittés ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160104, notice RIGAL Lucien, Jean, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 23 juin 2014, dernière modification le 5 septembre 2022.

Par Jacques Girault

Iconographie : Photo

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Loire (Thierry Alloin), Inspection académique. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par son épouse et par sa famille. . — Notes d’Anna Philippon, d’André Thomas et d’Alain Thonnat.

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