BEAUBOIS Georges, Marcel

Par Jean-Pierre Besse

Né le 10 février 1899 à Nevers (Nièvre), mort le 27 octobre 1979 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; boucher ; résistant ; responsable communiste clandestin à Paris puis dans la Nièvre.

Georges Beaubois était le fils d’un boucher et d’une bouchère domiciliés rue Saint-Étienne à Nevers.
Militant communiste depuis 1932-1933, il devint rédacteur au journal l’Humanité le 1er novembre 1936. Il participa dès l’automne 1940 à la reconstitution clandestine du parti communiste dans la capitale en effet, le 6 mai 1946, il délivra une attestation en faveur d’Odette Fauveau, arrêtée en décembre 1941 et morte en déportation dont le mari, Georges Fauveau*, ancien des Brigades internationales, mourut à la préfecture de police en décembre 1941. Tous les deux avaient été arrêtés pour reconstitution d’associations dissoutes. Georges Beaubois se présentait alors comme « ex-responsable communiste, arrêté et condamné aux travaux forcés » et certifiait avoir travaillé avec le couple Fauveau et avoir été hébergé par leurs soins.

Il fut jusqu’en octobre 1941 responsable politique de la région sud-ouest de Paris sous le pseudonyme d’Auguste. Il était alors appointé par le PC.

Georges Beaubois fut nommé responsable politique du Parti communiste dans la Nièvre en mars 1942, sous les pseudonymes de « Philippe » et « Augustin ». Il fut arrêté le 29 avril 1942 à Nevers. Il avait son domicile légal 18 rue de Montreuil à Bagnolet et un domicile clandestin 20 rue Albert à Paris XIIIe arr., qu’il louait sous le nom de Philippe Augustin. Condamné à cinq ans de travaux forcés par la cour d’appel de Bourges pour activités communistes, il fut déporté à Mauthausen (Allemagne) d’où il revint.

Il se maria une première fois à Cadenet (Vaucluse), le 18 novembre 1922 avec Renée Fernande Julien dont il divorça le 28 octobre 1952, et se remaria à Bagnolet (Seine) le 23 mai 1953 avec Lucienne, Suzanne, Rosine Delarue.
Lors de son arrestation sa première épouse était employée de mairie à Bagnolet.

C’est sans doute le même militant qui, boucher, fut candidat communiste aux élections municipales des 6 et 13 mai 1934 dans le IXe arr. de Paris, quartier Rochechouart. Il recueillit 320 voix sur 7 380 inscrits et se maintint au second tour. Les 5 et 12 mai 1935 dans le Ier arr. de Paris (quartier de la place Vendôme), Beaubois obtint au second tour 85 voix sur 1 319 votants comme candidat du Front populaire, ne recueillant pas la totalité des 33 voix du candidat SFIO Le Moan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16011, notice BEAUBOIS Georges, Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 22 décembre 2011.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : BAVCC, Caen, Dossier Odette Fauveau. —Arch. Dép. Yvelines, 1369 W 7.— Arch. Dép. Oise, 1439 W 6 (renseignements généraux).— Jean-Claude Martinet, La Résistance en Nivernais et Morvan, éditions Horvath, 1983 et Histoire de l’Occupation et de la Résistance dans la Nièvre 1940-1944, éditions Delayance, La Charité, 1978. — Renseignements fournis par la mairie de Bagnolet. — État civil de Nevers.
Arch. Nat. F7/13265. — L’Humanité et Le Temps, mai 1935.

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