BEAUCHAMP Paul

Fils d’un fabricant de galoches, Paul Beauchamp, instituteur dans l’Yonne, adhéra très tôt à la coopérative de consommation « L’Économe » de Sens, dont il fut contrôleur jusqu’en 1941, puis directeur en 1942, après le départ du président J. Alric*, avec qui il avait eu des démêlés.

Dès les années 1908-1909, il avait milité activement dans les rangs de la coopération socialiste au congrès nationaux de laquelle il participa : en 1911, au congrès national réuni à Calais, ainsi qu’en 1912 à celui de Paris, salle de l’Utilité sociale – où fut votée l’unité coopérative en faveur de laquelle Beauchamp s’était prononcé. Dans le Bulletin de la Bourse des coopératives socialistes, il avait écrit avant ce congrès un vibrant plaidoyer pour la réalisation de cette unité.

Après 1939, souvent contestataire, Beauchamp fut à l’origine de divisions internes dans sa société et plusieurs procès se terminèrent à son désavantage, ce qui ne l’empêcha pas d’être choisi comme directeur en 1942. Sincèrement attaché à l’idéal coopératif, il amoindrissait souvent la valeur de ses interventions par ses nombreuses attaques contre d’autres militants. Au congrès de la FNCC de juillet 1945 (salle de la Mutualité) à Paris, il vota en faveur de la motion Boully* (père) et dans les mois qui suivirent, la Fédération régionale N° I l’accueillit comme membre de son conseil d’administration.

En 1946, il signa le Manifeste coopératif de Lavergne-Fauquet-Prache, adhérant aussitôt à l’Association des amis de la coopération dont son vieil adversaire politique, le sénateur Georges Boully*, fervent coopérateur, était un des principaux fondateurs.