Par Jacques Girault
Né le 2 novembre 1925 à Noyon (Oise), mort le 11 novembre 2014 à Limoges (Haute-Vienne) ; PEGC en Haute-Vienne ; militant du SNI ; militant communiste.
Fils d’un artisan maçon, sympathisant socialiste, et d’une future couturière, communiste, Maurice Rigondaud reçut les premiers sacrements catholiques. Sa famille habitait Nantiat (Haute-Vienne). Membre actif de l’Union sportive de Nantiat de 1941 à 1944, travaillant comme manipulant à la poste de Limoges en 1943, il fit partie du groupe de Francs-Tireurs partisans français qui libéra le château des Leyzes dans l’été 1944. Il participa pendant l’été 1945 au camp d’entraînement militaire avec les Forces françaises de l’Intérieur.
Il sortit de l’École normale d’instituteurs de Limoges en 1946. Titulaire du baccalauréat (série « mathématiques élémentaires »), il fut nommé instituteur à Nouic (1947-1948), à Mézières sur Issoire et à Pierre-Buffière (1948-1951) où il dirigea la fanfare municipale, puis à Limoges en 1952 (école de la Monnaie). En 1959, il obtint un certificat de mathématiques-physique-chimie au collège scientifique d’Arsonval à Limoges, puis il enseigna les mathématiques dans quatorze collèges du département et termina sa carrière au collège d’enseignement secondaire Albert Calmette à Limoges en 1981 où il animait le club d’échecs.
En rentrant à l’ENI, il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1946 et devint le délégué des normaliens au conseil syndical de la section départementale du SNI. Partisan du maintien du SNI dans la CGT, il adhérait à la FEN-CGT jusqu’en 1954.
Athée, Rigondaud se maria en juin 1951 à Limoges avec une dactylo, catholique non pratiquante, fille d’un infirmier communiste. Son épouse travaillait comme secrétaire à l’Inspection académique de Limoges. Le couple eut trois enfants qui reçurent les premiers sacrements catholiques.
Moniteur de colonies de vacances en 1945 et 1950, il devint directeur à partir de 1951. Il commença comme directeur de la colonie de Vacances populaires enfantines, à La Couarde-sur-mer (Charente-Maritime). En désaccord avec les conceptions pédagogiques des organisateurs, il entra en conflit avec des moniteurs et le moniteur-chef. Puis il dirigea de 1952 à 1962 la colonie du comité d’entreprise des Chantiers navals de La Rochelle, au château de la Voute à La Créche (Deux-Sèvres). En 1963 et en 1964, il fut à la tête des colonies de vacances du comité central d’entreprise de la SNECMA, “Les Bucailles“ à Villers-sur-mer (Calvados) et à La Chapelle d’Abondance (Haute-Savoie).
Adhérent à la Jeunesse communiste depuis le 12 septembre 1944, secrétaire du cercle de Nantiat jusqu’en mai 1945, il présida par la suite le cercle de Nantiat de l’Union de la Jeunesse républicaine de France.
Adhérent au Parti communiste français en mai 1945, membre du comité de la section communiste d’Eymoutiers en 1948, il fut secrétaire de cellules ou de sections communistes à Nouic, à Mézières-sur-Issoire, à Pierre Buffière où il était aussi trésorier de cellule. Membre du comité de la fédération communiste en 1950-1951, il fut refusé par le secrétariat du PCF pour suivre le stage pour les instituteurs communiste organisé par le PCF en 1955. Il quitta le PCF en 1964. Après la création d’« Alternative, Démocratie, Socialisme » en 1992, il y adhéra jusqu’en 2010.
Musicien, joueur de bridge et d’échecs, membre des Anciens directeurs des patronages laïques de Limoges de 1995 à 2010, Maurice Rigondaud participa aux activités du cercle Gramsci à partir de 1985.
Ses obsèques (crémation) furent civiles.
Par Jacques Girault
Iconographie : Cartes des JC et l’UJRF.
Mariage en 1951
Directeur de colonie de vacances, avec les enfants (1954), avec le personnel de service (1958)
Départ à la retraite (1981)
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’épouse de l’intéressé.