RINGOT René, Louis, Hippolyte, Gérard

Par Alain Dalançon

Né le 29 mai 1901 à Guînes (Pas-de-Calais), mort le 16 avril 1983 à Lille (Nord) ; professeur ; militant du SNEPS, puis du SNCM, puis du SNES dans l’académie de Lille.

Fils de Louis, Désiré Ringot, clerc de notaire, et de Marie, Céline, Aline Leroy, sans profession, René Ringot entra en 1917 à l’École normale d’instituteurs d’Arras (Pas-de-Calais) et débuta sa carrière comme instituteur à Guines (1920-1921).

Il commença son service militaire en avril 1921 à Metz (Moselle) et le termina en avril 1923 à Saint-Cyr au grade de sous-lieutenant.

Il reprit un poste d’instituteur à Saint-Omer et fut nommé instituteur délégué à l’école primaire supérieure d’Haubourdin (1923-1925). Poursuivant ses études à la faculté des sciences de Lille, il obtint la licence ès sciences en 1925 (certificats SPCN, chimie générale, minéralogie) et fut alors promu professeur dans son EPS. Nommé professeur de sciences à l’EPS de garçons de Tourcoing (1928-1934), il fut muté à celle de Lille (Benjamin Franklin) en 1934 et y demeura jusqu’à la guerre.

Il épousa le 7 avril 1928 à Ypres (Belgique) Marie, Louise, Cornélie Vanderberghe avec laquelle il eut deux enfants.

Au début de l’année 1930, il était avec Vandevoorde un des principaux fondateurs du Groupe de jeunes professeurs du second degré dans les écoles pratiques de commerce et d’industrie et écoles primaires supérieures de la région du Nord, qui fut à l’origine de nombreux autres groupes en France entre 1930 et 1933. Il se prononçait pour le renforcement de la collaboration des trois ordres du second degré et pour l’appartenance sans faille à la confédération CGT.

Ce groupe joua un rôle important en 1931 dans le Syndicat national des fonctionnaires des EPS pour la constitution de la liste d’opposition, victorieuse de l’équipe en place (Bontoux et François Dupas), conduite par Alcée Marseillan : il y avait six représentants des groupes de jeunes (cinq titulaires : Henri Marié, Flacon, Henri Maunoury, tous trois de Lille, Studer, Marie Laroche d’Alsace-Moselle, et un suppléant : Ringot).

René Ringot dût s’arrêter de travailler à plusieurs reprises en raison d’une maladie chronique. Aussi fut-il rémunéré en tiers de traitement à partir de février 1939. Non mobilisé en septembre 1939 en raison de ces « infirmités temporaires », il fut réfugié à Bressuire (Deux-Sèvres), puis replié à l’EPS de Poitiers (Vienne) où il fut nommé professeur par délégation rectorale (octobre 1940-février 1942). Il retrouva son poste à Lille en mars 1942 dans son ancien établissement qui devint l’année suivante collège moderne. En 1949, membre du conseil intérieur de son établissement, il était, selon le recteur, « un exemple » pour les jeunes professeurs. Il enseigna surtout les mathématiques jusqu’à sa retraite prise en 1957, après avoir été en congé de longue durée à partir de 1956, puis en demi-traitement à partir de janvier 1957.

Après la guerre, il était secrétaire adjoint de la section départementale (S2) du nouveau Syndicat national des collèges modernes, au côté de Dupas, et fut membre de la commission administrative nationale en 1947.

Il fut la cheville ouvrière de la constitution de la section départementale (S2) du Nord du nouveau Syndicat national de l’enseignement secondaire (classique, moderne), avant même la fusion nationale du SNCM et du SNES en 1949, car il avait été un des principaux animateurs de l’Union des syndicats du second degré à l’intérieur de la Fédération de l’Éducation nationale dans le département.

Il fut donc désigné par le SNCM membre de la CA nationale du SNES pour les certifiés des collèges modernes, au titre des « autonomes ». En même temps il devint membre titulaire du bureau de la nouvelle section académique (S3), chargé du rapport corporatif au premier congrès académique, et fut élu au Conseil académique et à la commission administrative paritaire des certifiés.

René Ringot siégea à la CA du S3 ensuite auprès de Fernand Matton et Marie-Joseph Moeglin et à la CA départementale de la FEN, jusqu’à sa retraite apportant son expérience et sa grande connaissance des questions corporatives.

Il fut aussi actif dans la naissance et le développement de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale dans le Nord.

Il milita ensuite au Groupement des retraités de l’enseignement secondaire. Il écrivit en 1976 dans le Bulletin historique et artistique du Calaisis, une notice historique de la commune de Nielles-lès-Ardres, située non loin de sa commune natale. Il habitait 36, rue Jeanne d’Arc, puis 19 bis, rue de l’hôpital militaire, à Lille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160269, notice RINGOT René, Louis, Hippolyte, Gérard par Alain Dalançon , version mise en ligne le 26 juin 2014, dernière modification le 28 novembre 2020.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat., F17/26927. — Arch. IRHSES (dont arch. S3 de Lille, Bulletin du SPES puis du SNCM). — État civil de Guînes. — Danièle Pouzache, Points de repères, n° 2, janv-févr 1990. — Notes de Jacques Girault.

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