Par Michel Cordillot
Né le 3 mars 1836 à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), tailleur de limes, Agénor Barroud était marié et père d’un enfant. Membre du Comité central de la Garde nationale pour le XIIe arrondissement, il « aurait fait partie de cette association [l’Internationale] en 1871 ».
Barroud, dont le dernier domicile connu avant 1871 était 23, rue de Cotte, à Paris (XIIe arr.), a son nom orthographié avec deux R aux Archives nationales et avec un R dans les Procès-Verbaux de la Commune de 1871. Il fit partie de la Commission d’infanterie du Comité central de la Garde nationale.
Un rapport de police le présente ainsi : « Barbiche noire soyeuse, visage long marqué de la variole, [..] voix forte, [..] teint cuivré ». Le 26 mars, sans être candidat, il obtint 93 voix (sur 11 328 votants) aux élections pour la Commune dans le XIIe arr.
Le 31 janvier 1873, le 9e conseil de guerre le condamna par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique.
Réfugié à New York, Agénor Barroud travaillait en 1872 comme homme de peine dans un magasin de nouveautés. Il ne semble pas avoir fréquenté les milieux de la proscrition. Il fut gracié le 5 juin 1879.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/850, n° 7652 ; Arch. PPo., listes de contumaces, et Ba/368 ; Procès-Verbaux de la Commune de 1871, Édition critique par G. Bourgin et G. Henriot, tome I, Paris, Leroux, 1924 ; tome II, Paris, Lahure, 1945 ; CDRom Maitron.