BECQUEREL (Mme) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Épouse d’un communiste icarien parti avec la troisième Avant-garde le 28 septembre 1848 pour aller fonder une colonie aux États-Unis, Mme Becquerel embarqua avec leurs trois enfants sur le Pie IX le 21 novembre 1848 pour le rejoindre. Malade, elle décida de quitter le navire lors d’une escale en Angleterre et de rentrer en France. Ayant rencontré Cabet à Boulogne-sur-Mer, elle le somma de lui rendre son argent (elle lui avait remis 600 F pour son départ, en sus de ce qu’avait déjà versé son mari). Ce dernier consentit tout juste à lui rendre 200 F à titre de secours et à lui prêter 220 F.

De retour à Paris, la femme Becquerel fit partie des plaignants qui intentèrent à Cabet et Krolikowski un procès en escroquerie en septembre 1849 (voir Chapron, Dubuisson, Tessier, Bale, Bertrand, Fouillard, Rousset et Botey). En 1850, elle se trouvait réduite à la mendicité et n’avait plus aucune nouvelle de son mari.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160487, notice BECQUEREL (Mme) [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 28 juin 2014, dernière modification le 28 juin 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : AN, BB18 1473 ; Le Populaire de 1841, 17 décembre 1848, 1er juillet 1849 entre autres ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 615-617 ; note de François Fourn.

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