Par Michel Cordillot
Né à Nantes (Loire-inférieure) le 14 décembre 1819, Jean-Baptiste Bitton s’était installé à Paris sous la monarchie de Juillet pour y exercer son métier de tonnellier. Communiste icarien, il se porta volontaire pour partir fonder Icarie aux États-Unis. Membre de la troisième Avant-garde, il débarqua outre-Atlantique le 24 novembre 1848. Non découragé par l’échec subi au Texas, il suivit Cabet à Nauvoo (Illinois) en mars 1849, et il signa en janvier et en mai 1851 des textes de soutien au fondateur d’Icarie, alors en butte à une forte opposition au sein de la communauté.
J.-B. Bitton demanda la citoyenneté américaine le 30 juillet 1852. En 1854, il était employé à la préparation du merrain destiné à la fabrication de tonneaux.
En juillet 1855, J.-B. Bitton prit le parti de l’opposition à Cabet et vota contre ce dernier le 12 mai 1856. Il était toujours membre de la communauté de Nauvoo en octobre.
Jean-Baptiste Bitton épousa à Nauvoo Céline Barbier.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 26 décembre 1847, 8 octobre 1848, 1er juillet 1849 entre autres ; É. Cabet, Guerre de l’opposition contre le citoyen Cabet, août 1856 ; Colonie icarienne, 27 septembre 1854 ; Revue icarienne, n° 1, octobre 1856 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 171 ; Jacques Rancière, La Nuit des prolétaires, Paris, Fayard, 1981 ; notes de Robert Sutton et François Fourn.