Par Jacques Girault
Né le 8 juillet 1907 à Andelot (Jura), mort le 19 octobre 1988 à Bourg-en-Bresse (Ain) ; instituteur ; militant syndical (SNI) ; militant socialiste ; résistant.
Fils d’un ajusteur devenu mécanicien de locomotive dans la compagnie de chemins de fer du PLM, Armand Béchet, élève de l’École normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse, refusa de suivre les cours de la préparation militaire supérieure. Instituteur, il se maria en septembre 1929 à Brenod (Ain) avec une institutrice, fille d’un gendarme. Ils eurent un enfant et furent nommés à Saint-Rambert-en-Bugey.
Béchet adhéra au Syndicat national en octobre 1927 à la suite d’une conférence pédagogique. Deux ans plus tard, il devint secrétaire cantonal et, en 1932, conseiller syndical et secrétaire général de la section départementale. Il conserva cette responsabilité jusqu’en 1938. Il assista à tous les conseils et congrès nationaux du Syndicat national des instituteurs de 1932 à 1939. En 1934, élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire, il retrouva cette responsabilité après la guerre.
Secrétaire de l’Union locale CGT, il joua un rôle important lors de la longue grève en 1933 des ouvriers du textile à Saint-Rambert. Il était membre de la commission administrative de l’Union départementale CGT (Jura-Ain). Après la décision de son congrès, en janvier 1939, en faveur de la création de deux UD distinctes, lors du congrès constitutif de la nouvelle UD CGT de l’Ain, le 14 mai 1939, il en devint son trésorier.
En 1933, à Saint-Rambert-en-Bugey, se forma une section socialiste SFIO, il en assuma le secrétariat. Il tenait la rubrique syndicale de l’hebdomadaire socialiste Le Travailleur de l’Ain. Partisan des thèses de Marceau Pivert, il quitta le Parti socialiste SFIO à la fin de 1938.
Armand Béchet était aussi le secrétaire de la section de Saint-Rambert-en-Bugey de la Ligue des Droits de l’Homme. Adhérent du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, animateur du groupe départemental des Combattants de la Paix, abonné à La Révolution prolétarienne, il prit une part active dans l’organisation de l’accueil des réfugiés républicains espagnols. Non gréviste le 30 novembre 1938, mobilisé à la déclaration de guerre, il fut fait prisonnier en juin 1940.
Armand Béchet anima un maquis en 1944 à Brenod et présida le Comité départemental de Libération pendant quelques mois. Il lança avec René Allombert et Joannès Bouvier un appel pour la reconstitution de la section départementale du Syndicat national des instituteurs.
toujours syndiqué, il termina sa carrière comme directeur de l’école d’application annexée à l’École normale d’instituteurs.
Par Jacques Girault
SOURCES : Presse locale et corporative (La Voix du peuple, organe officiel mensuel de la CGT, janvier, mai 1939. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Sources orales. — Note de Louis Botella.