VIGIER Maurice

Par Pascale Quincy-Lefebvre

Né le 2 mars 1947 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; imprimeur typographe ; secrétaire départemental de la jeunesse communiste ; membre du secrétariat de la fédération PC du Puy-de-Dôme ; militant CGT ; membre de la direction Nationale de la FILPAC-CGT ; secrétaire du Comité de groupe « Centre France » ; auteur.

Maurice Vigier est le troisième fils après François Vigier d’Annette Françoise Génestine née en 1905 à Bourg Lastic (Haute-Loire) et d’Edmond Vigier né le 7 janvier 1906 à Brioude, ouvrier du bois, permanent syndical CGT à Clermont-Ferrand., secrétaire de l’UD-CGT du Puy-de-Dome de 1947 à 1970 et membre des organes dirigeants de la Fédération communiste du département. Né après la guerre, il passa sa jeunesse à Clermont-Ferrand. Après des études primaires et au lycée technique jusqu’en juin 1963, il fut titulaire d’un certificat d’études primaires et du BEPC (Brevet d’Etudes du Premier Cycle. A seize ans, il commença son apprentissage dans les établissements clermontois Dauplat-Pintrand afin d’apprendre la profession de conducteur typographe. En juillet 1966, il passa et réussit le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) d’imprimeur typographe. De mai 1966 à août 1967, Maurice Vigier effectua son service militaire au 3e régiment de Hussards stationné à Pforzheim en Allemagne. Au cours de ces seize mois de service, il obtint le grade de caporal-chef, réussit le certificat de spécialité d’infirmier militaire, fonction qu’il assuma durant cette période.

Dégagé des obligations militaires, il réintégra son entreprise puis la quitta en juin 1970 pour entrer à l’imprimerie du journal La Montagne, principal quotidien de la région fondé en 1919 par le socialiste Alexandre Varenne. Embauché définitivement en mai 1971, il y travaillait toujours en 2000. Après son retour d’Allemagne, il se marie le 9 août 1969 et devint le père de deux enfants (Claire née en 1973 et Arnaud né en 1976). Divorcé en juin 1988, il se remarie en septembre 1991.

Ayant grandi dans une famille très impliquée dans l’action ouvrière, il n’était pas insensible au modèle paternel et est également marqué par l’exemple de ses deux frères Michel Vigier et François. Après un accident du travail, la disparition tragique de François à l’âge de dix-huit ans alors que ce dernier était secrétaire fédéral de l’UJRF a fortement marqué le garçonnet qu’il était. En 1953, dans une nécrologie, Le Patriote d’Auvergne le présenta comme un jeune militant exemplaire soucieux jusque dans ses derniers instants du devenir des époux Rosenberg. La mémoire qui se constitua autour du défunt n’est pas sans lien avec les directions suivies par Maurice Vigier. C’est presque naturellement qu’il adhéra en 1963 au Parti Communiste à une époque où son père et son frère Michel font partie du bureau de la Fédération. En 1962, il avait adhéré au mouvement de la jeunesse Communiste de France. Devenu secrétaire départemental du Mouvement dans le Puy-de-Dôme, il fut membre de la direction nationale jusqu’en 1969. Il exerça ces responsabilités au moment des événements de mai 1968.

À Clermont-Ferrand, l’UNEF était tenue par des militants trotskistes lambertistes. Les relations ne sont pas faciles. Militant dans les organisations de la jeunesse du parti, il intégra le Comité Fédéral du parti en 1964 ou 1965. En 1974, il accéda au secrétariat de la fédération. Il en fut membre jusqu’en mars 2000. Le parti le présenta à différentes élections. En mars 1970, il fut candidat aux élections cantonales dans le canton de Pontgibaud (Puy-de-Dôme) ; en 1977 : candidat aux élections municipales à Chamalières ; en 1985, candidat aux élections cantonales dans le canton de Chamalières ; en 1988, candidat aux élections législatives dans la troisième circonscription de « Clermont-Montagne » ; en septembre 1988, même circonscription aux élections cantonales ; en janvier 1990 et 1993, idem pour les élections législatives. C’était un homme participant très activement à la vie du parti dans le département par son action dans les organes dirigeants et par son implication dans les grands événements démocratiques du pays, Maurice Vigier s’intéressa tout particulièrement à la politique de communication du parti. De par ses activités professionnelles, sa bonne connaissance des mécanismes de la presse l’amena à accepter la fonction de directeur du journal Sept jours du Puy-de-Dôme, hebdomadaire de la fédération du Puy-de-Dôme du PCF de novembre 1977 à mai 1980 (durée de son existence).

L’année de son adhésion au PC est également celle de son adhésion à la CGT laquelle débuta dès son entrée dans la vie active alors qu’il commence son apprentissage. Il milita dans sa fédération d’industrie (la FILPAC-CGT : fédération des industries du livre, du papier et de la communication) et exerça différents mandats. Régulièrement élu au Comité d’entreprise du journal La Montagne, il est secrétaire du Comité de groupe « Centre France » dont dépend le journal régional La Montagne, de juin 1988 à décembre 1999.

Dans le cadre de ses responsabilités syndicales, Maurice Vigier est membre de la direction Nationale de son syndicat depuis avril 1994 et membre du CODEF et de plusieurs de ses commissions au niveau du département du Puy-de-Dôme.

Depuis sa retraite, il a été l’auteur de plusieurs ouvrages, en particulier l’auteur de scénario de bandes dessinées. Resté profondément attaché à la nécessité de l’éducation populaire, il est un acteur du monde du livre en Auvergne à travers son rôle de président de l’Association "Rue des graphèmes" qui organise régulièrement la "Rencontre Citoyenne pour le livre" à Blanzat (Puy-de-Dôme). Il œuvre par ailleurs à créer des synergies entre les différents acteurs de la chaine du Livre en organisant en juin 2019 la 1ère rencontre professionnelle de l’édition en région Auvergne Rhône-Alpes à l’hôtel littéraire Alexandre Vialatte de Clermont-Ferrand.

Son attachement à l’éducation populaire s’est également traduit par son investissement en faveur de la création d’un Institut d’Histoire sociale de la CGT du Puy-de-Dôme en mai 2011 aux côtés de Jacqueline Bonnefoy, Maurice Fradier, Michel Angeleri et François Vigier notamment. Il en a été élu président depuis 2011.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161071, notice VIGIER Maurice par Pascale Quincy-Lefebvre , version mise en ligne le 5 juillet 2014, dernière modification le 22 novembre 2020.

Par Pascale Quincy-Lefebvre

Mission rafflésie, [scénario de] Maurice Vigier ; [dessin de] Renaud Martin. Olliergues : Éd. de la Montmarie. 2008.
Le sartre. Textes, Maurice Vigier ; illustrations, Gérard Ponsing. Brioude] : Créer, impr. 2011.
Parmi les singes et les ours. [Brioude] : éditions Créer, 2015.
Derrière la Gardine, le cirque, [illustrations], Gérard Ponsing ; [texte], Maurice Vigier, Mirefleurs : Revoir éditions, 2017.

SOURCE : Document dactylographié rédigé par Maurice Vigier après expédition du questionnaire (printemps 2000). — https://www.7joursaclermont.fr/rencontre-citoyenne-pour-le-livre-tome-cinq/. — Compléments par Eric Panthou.

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