Par Jean Lorcin
Représentant de commerce, militant socialiste de Saint-Étienne (Loire).
Candidat du Parti socialiste SFIO aux élections municipales de Saint-Étienne (Loire) en 1925, Francis Deville fut élu sur la liste du Cartel des gauches présentée par le républicain-socialiste Louis Soulié sur la base d’un « programme minimum d’administration ». Deville éprouva néanmoins le besoin de se démarquer de la majorité du Cartel en ponctuant son discours d’investiture d’un vigoureux « Vive la République sociale ! » (La Tribune, 11 mai 1925). Il ne refusa pas pour autant de s’associer aux félicitations adressées par son camarade de parti Marcellin Guillot* au député-radical de Saint-Étienne, Antoine Durafour, devenu ministre du Travail dans le gouvernement d’Union nationale présidé par Raymond Poincaré : elles visaient, il est vrai, son œuvre sociale à la SDN où Durafour, aux côtés d’Albert Thomas*, avait fait prévaloir l’extension de la journée de 8 heures au monde entier. Deville, comme Guillot, faisait partie d’une section stéphanoise du Parti socialiste qui, sous la direction de Staron*, affichait des positions fort modérées, très en retrait sur celles de la Fédération départementale où l’emportait l’influence des Roannais, avec Albert Sérol*. Deville fut élu délégué sénatorial.
Par Jean Lorcin
SOURCES : Arch. Dép. Loire, 3 M 69, 10 M 187. — Bulletin municipal, Saint-Étienne, séance du 10 mai 1925. — La Tribune républicaine, 4 et 11 mai, 16 juillet 1925.