Par Claude Geslin
Né le 25 février 1896 à Saint-Lumine-de-Coutais (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort en 1972 à Nantes (Loire-Atlantique) ; syndicaliste chrétien de Loire-Inférieure.
Fils de cultivateurs, Alphonse Beillevaire, secrétaire comptable, adhéra en 1924 au syndicat chrétien des Employés du commerce et de l’industrie de Nantes (CFTC) dont il devint membre du conseil en 1927.
En 1929, il fut élu secrétaire général de l’Union régionale des syndicats des travailleurs chrétiens de l’Ouest et présenta cette année-là au congrès d’Angers un rapport sur « la tâche des syndicats chrétiens devant la rationalisation ». Il resta secrétaire de l’UR de l’Ouest qui groupait cinq départements (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Vienne, Deux-Sèvres, Vendée) jusqu’en 1938. En 1935, il prenait une part active, à la tête du syndicat chrétien du bâtiment de Nantes, à la grève du bâtiment dans cette ville pour empêcher la diminution des salaires que voulait imposer le patronat. Il assura aussi la direction de La Voix des Travailleurs, organe régional CFTC de 1929 à 1936.
Membre du comité national de la CFTC de 1929 à 1935, il fut élu à cette date membre du bureau confédéral de la CFTC où il siégea comme représentant des syndicats de l’Ouest jusqu’en 1940.
Élu conseiller prud’homme de la section du commerce en 1932, il le resta jusqu’en 1970. En 1950, il représentait, malgré un certain scepticisme sur l’intérêt de l’institution, la CFTC au sein de la section départementale de Loire-Inférieure de la commission régionale de conciliation pour les conflits du travail.
Durant toute sa vie, on le retrouva dans de multiples commissions. Passionné par les problèmes de mutualité, il consacra une grande partie de son temps après la guerre aux sociétés d’HLM notamment au « Crédit immobilier familial » et à la « Maison familiale ».
Beillevaire a été en quelque sorte le « Charlemagne Broutin de l’Ouest ».
Par Claude Geslin
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 2334, 1 M 2520. — Arch. de l’UD-CFDT de Loire-Atlantique. — Le Messager syndical, 1929. — La Voix des Travailleurs, 1938-1951. — L’Hermine, 1931. — Note de Michel Launay.