BELDAME Gaston

Gaston Beldame passa cinquante-deux mois au front pendant la Première Guerre mondiale. D’abord maréchal des logis, puis sous-chef mécanicien, il fut dégradé jusqu’au rang de simple soldat pour antimilitarisme.
Propriétaire d’un petit pavillon au 44 Boulevard de Bordeaux à Tremblay-les-Gonesse (Tremblay-en-France), il assurait le secrétariat du syndicat des Lotis. D’abord mécanicien salarié, syndiqué à la CGT, il s’installa comme chauffeur de taxi à son compte. Membre du Parti communiste depuis 1924, secrétaire de cellule, il était en 1936 conseiller municipal.
Gaston Beldame fut volontaire dans les Brigades internationales en l’Espagne républicaine du 9 novembre 1936 au 12 novembre 1938. D’abord sergent dans la batterie franco-belge, il passa au Train de combat de la XIe Brigade, d’abord comme motoriste, puis comme commissaire politique. Il devint ensuite responsable des Transports de la XIVe Brigade et fut un temps chauffeur du général « Gomez » à l’état-major d’Albacete, probablement après avoir été blessé. Sa dernière affectation fut la direction du Service d’investigation militaire (SIM) du bataillon de fortifications de la 45e Division.
Vers 1939, Gaston Beldame prit un pied-à-terre 10 rue Jacquemont dans le XVIIe arr. de Paris. En février 1941, il travaillait comme plombier aux établissements Henri Piollet dans le Xe arr. Il fut signalé à deux reprises, dont la première fois en octobre 1939, comme militant communiste détenant des documents concernant André Marty*.
Il fut déporté dans le dernier train parti de Royallieu à Compiègne (Oise) le 18 août 1944 vers Buchenwald ; il mourut à Bad Gaudersheim kommando de Buchenwald le 17 mars 1945.
Son nom est inscrit sur les monuments aux Morts de Tremblay-en-France et d’ Aulnay-sous-Bois.