RICHERT Eugène, Marcellin, Lucien

Fils de Louis, Eugène Richert, garde-champètre, et de Rosalie Taillefer, Eugène Richert était élève de l’École des langues orientales et auditeur à l’École pratique des hautes études en 1924-1925. Il commença à enseigner l’arabe comme chargé de cours au lycée de Bordeaux (Gironde) en 1925, puis était professeur licencié en 1933 au lycée de Fès (Maroc). Il fut déplacé d’office comme militant de « l’Action du peuple » de Mohammed el Ouazzani, pour avoir manifesté à l’occasion de la visite du Sultan à Fès en avril 1934.

Eugène Richert exerça ensuite comme professeur d’arabe en Algérie, au collège de Tlemcen en 1937-1938 puis à Alger. Il militait après la guerre dans le Syndicat national de l’enseignement secondaire et faisait partie de la commission administrative et du bureau de la section académique (S3) d’Alger. Il devint secrétaire général du S3 en 1960 et 1961, succédant à André Cléac’h, tout en étant menacé de mort par l’OAS.

Ardent défenseur de la coopération culturelle avec l’Algérie indépendante, il fut fondateur de l’Association professionnelle de l’enseignement secondaire (ASPES), rattachée aux sections internationales du Syndicat national des enseignements de second degré, et en exerça la présidence de 1962 à 1965.

Il devint veuf en octobre 1965 et se retira au Cannet, commune limitrophe de Cannes, dans le quartier de Rocheville.