Par Michel Cordillot
Communiste icarien, bijoutier, Chapron fut l’un des cent cinquante premiers admis dans la société chargée de préparer le départ en Icarie. Il quitta Le Havre le 3 juin 1848 avec la deuxième Avant-garde dans le but d’aller fonder une colonie aux États-Unis.
Déçu par l’échec sans appel subi au Texas, Chapron prit publiquement position contre Cabet en janvier 1849, publiant dans la presse des articles dénonçant l’incurie de ce dernier. Très vite de retour en France, il fut la même année au nombre des plaignants qui intentèrent au fondateur d’Icarie un procès pour escroquerie.
Par Michel Cordillot
SOURCES : BN, Papiers Cabet, Nafr. 18 148, f. 87 ; Le Populaire de 1841, 11 juin 1848, 1er juillet 1849 entre autres ;Gazette des Tribunaux, 25 juillet 1851 ; Défense et acquittement de Cabet, Paris, Malteste, 1851, p. 186 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 239, 616-617 ; Jacques Rancière, La Nuit des prolétaires, Paris, Fayard, 1981 ; Robert P. Sutton, Les Icariens : The Utopian Dream in Europe and America, Urbana, University of Illinois Press, 1994 ; note de François Fourn.