CHAVANT (ou CHAVAN) Martin [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]
Par Michel Cordillot
Communiste icarien, né à Sainte-Foy (Rhône) le 10 août 1800, tisseur, Martin Chavant était installé à Lyon sous la monarchie de Juillet. Il partit pour les États-Unis le 2 novembre 1848 avec le premier Grand départ. Il était accompagné de son épouse Claudine (née vers 1797). Peu après son arrivée à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), il se sépara à l’amiable des Icariens.
Les Chavant se ravisèrent peu après et décidèrent de rejoindre Cabet à Nauvoo (Illinois). Tous deux étaient membres de la communauté en 1850, et comme l’y incitait Cabet, Martin Chavant demanda la citoyenneté américaine le 30 juillet 1852. En juillet 1854, il travaillait comme pêcheur pour la colonie, tandis que son épouse était employée comme fileuse.
Au printemps 1856, Martin Chavant prit le parti de la minorité restée fidèle à Cabet, et il suivit ce dernier à Saint Louis (Missouri). Membre de la colonie de Cheltenham, il fut l’un de ceux qui furent désignés pour procéder à l’exhumation de Cabet.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Federal census 1850 ; Naturalization Records, Hancock County, Ill. ; Le Populaire de 1841, 1er juillet 1849 entre autres ; Colonie icarienne, 26 juillet, 20 septembre, 27 septembre 1854 ; É. Cabet, Guerre de l’opposition, août 1856, p. 63-64 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 425 ; Fernand Rude, « Allons en Icarie ». Deux ouvriers viennois aux États-Unis en 1855, Grenoble, PUG, 1980, p. 165 ; notes de Robert Sutton et François Fourn.