BELLANGER Blanche [née SÉGARD Blanche, Marie]

Les parents de Blanche Ségard étaient originaires du Pas-de-Calais, mais la recherche du travail les avait conduits un temps en région parisienne ; ils s’étaient connus dans une réunion des Jeunesses communistes et furent des militants actifs. Son père, fils de mineur, avait travaillé dans les mines comme monteur à jour. Il participa à la Résistance comme lieutenant FTP.
Blanche Ségard fut élevée par ses grands-parents maternels, cultivateurs dans le Pas-de-Calais. Titulaire du certificat d’études primaires, elle commença à travailler à quinze ans comme ouvrière dans le textile, mais son état de santé - pneumonie- ne lui permit pas de supporter des conditions de travail très dures. Elle se fit alors embaucher dans la confection, à Lille et à Roubaix, où elle participa à la vie syndicale et devint permanente de la CGT.
Elle adhéra au Parti communiste en 1956 et fut membre de son bureau fédéral du Nord de 1966 aux années 1980, en étant parfois semi-permanente ou permanente. Elle fut élève de l’École centrale de quatre mois avant 1966.
De 1963 jusqu’en 1976, Blanche Bellanger fut également la secrétaire de l’Union départementale CGT du Nord. Elle fut aussi élue suppléante à la commission administrative de la CGT en 1967, puis à la commission exécutive de 1969 à 1976, accomplissant ainsi quatre mandats consécutifs.
À l’issue de cette période d’investissement syndical, elle fut pendant douze ans membre du secrétariat de la fédération communiste du Nord, puis députée européenne. Elle s’installa ensuite à Annay (Pas-de-Calais) où son mari, Raymond, Louis Bellanger (né le 3 janvier 1930 à Lens, épousé dans cette ville en août 1952) militait et avait été élu maire adjoint de cette ville minière en mars 1977.