COLLARD Alphonse [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Ouvrier verrier installé à Bellevernon (Pennsylvanie), Alphonse Collard fut l’un des tout premiers abonnés à L’Union des travailleurs en 1901. Il figura également au nombre de ses amis les plus généreux, et tout en s’efforçant de placer des abonnements d’essai autour de lui, il versa presque chaque année son écot à la souscription permanente destinée à en contenir le déficit. À l’occasion d’une visite à l’imprimerie en novembre 1913, il ajouta 2 dollars au montant de son renouvellement d’abonnement.

Comme pour beaucoup de militants, L’Union des travailleurs se trouva au fil des ans associée aux événements de la vie familiale. En février 1913, lorsqu’Alphonse Collard passa faire part aux camarades de la rédaction du décès de sa fillette à l’âge de 15 mois, il fit don de la somme de 1 dollar au profit du journal ; en février 1914, lorsqu’il maria sa fille Sedy à John Neil de Monessen, il associa le journal à sa joie en versant 50¢ à la souscription permanente.

Sans doute de sensibilité syndicaliste-révolutionnaire, Alphonse Collard participa activement au grand meeting de soutien aux travailleurs de Lawrence (Massachussetts) en grève pour « du pain et des roses » à l’appel des IWW qui se tint le 24 mars 1912 à Charleroi. Il versa de même en août son écot à la souscription destinée à hâter la libération des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti.

Alphonse Collard figura sur la liste des abonnés de l’Union des travailleurs jusqu’à la disparition de ce journal en septembre 1916.