RÉVEILLET Joseph, Nicolas

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Né le 11 août 1911 à Voiron (Isère), mort le 7 mars 1988 à Coublevie (Isère) ; professeur puis directeur d’ENNA ; militant du SNET puis du SNPDES ; adjoint au maire de Voiron.

Fils d’une couturière, devenue commerçante, et d’un employé de commerce, Joseph Réveillet entra à l’École normale d’instituteurs de Grenoble (Isère) en 1927. Il y obtint le brevet supérieur et fut admis en quatrième année d’ENI à Lyon (Rhône) puis revint comme surveillant à l’ENI de Grenoble (1932-1933) tout en étant chargé des cours de mathématiques au cours supérieur d’une école primaire de la ville. Il continuait à habiter à Voiron où son père était paralysé. Titulaire de deux certificats de licence (mathématiques générales et chimie générale), il demanda un poste de maître interne à l’école nationale professionnelle de Voiron, le 6 octobre 1931, appuyé par le directeur de l’établissement. Mais nommé à l’ENP La Martinière à Lyon (Rhône), le 8 décembre 1931, il refusa le poste, le 15 décembre, après avoir été installé. Il désirait en effet continuer ses études supérieures à la Faculté des Sciences de Grenoble pour obtenir les certificats de physique et de mécanique, les programmes de la faculté de Lyon étant différents. Il termina sa licence à Grenoble et obtint le diplôme d’études supérieures en sciences physiques, alors qu’il était boursier de l’enseignement supérieur (1933-1935) à Lyon. Après avoir effectué son service militaire (octobre 1935-octobre 1936) dont une partie à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), il devint instituteur-directeur à Saint-Martin-le-Vinoux dans l’école du hameau de La Buisseratte (Isère) en octobre 1936, puis partit en congé d’études à partir d’avril 1937 et réussit au professorat industriel A des écoles pratiques (1937), tout en préparant l’agrégation dont il ne passa pas le concours.

Joseph Réveillet se maria en août 1938 à Cusy (Haute-Savoie) avec l’économe de l’École normale d’institutrices de Maxéville (Meurthe-et-Moselle), nommée en 1941 à l’Institut de formation professionnelle des institutrices de Grenoble où ils habitèrent. Après la guerre elle devint surveillante générale auxiliaire au collège de jeunes filles de Voiron et prit sa retraite anticipée dans les années 1950. Le couple eut deux filles.

Nommé professeur à l’ENP de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à partir d’octobre 1937, Joseph Réveillet fut mobilisé comme lieutenant dans les Chasseurs alpins (septembre 1939-octobre 1940). À la rentrée scolaire 1940, il fut replié comme professeur à l’ENP de Voiron à la rentrée scolaire 1940, avant d’y être titularisé en 1942 comme professeur de mécanique et de mathématiques.

Militant du Syndicat national de l’enseignement technique, collègue à Voiron de Georges Lauré, il était dans les années 1950 secrétaire régional du SNET de l’académie de Grenoble et membre suppléant de la commission administrative nationale (autonome) de 1954 à 1957.

Joseph Réveillet fut un des cinq fondateurs, en juin 1945, de l’Amicale laïque de Voiron qui se fixait comme objectif de « continuer l’éducation morale, sportive et artistique commencée à l’école publique » et qui ressuscitait le foyer laïque fondé par Raymond Tézier en 1936. Il présida cette amicale un peu plus tard.
Dans cette ville, il siégea par ailleurs avec la majorité socialiste du conseil municipal dirigé de 1944 à 1967 par Raymond Tézier. Personnellement élu de 1945 à 1959 et de 1967 à 1971 sur des listes « d’action municipale et sociale », il fut successivement quatrième adjoint de 1945 à 1947 (instruction et Beaux arts, fêtes et sports, office municipal, éducation physique et sportive, pouponnière et goutte de lait), deuxième adjoint de 1947 à 1953, premier adjoint de 1953 à 1959 (travaux), sixième adjoint en 1967-1968, puis deuxième adjoint supplémentaire de 1968 à 1971. Nullement spécialisé dans un domaine particulier, néanmoins il soutint les activités scolaires et laïques et aida la construction d’un nouveau lycée.
Après le congrès de la Fédération de l’Éducation nationale de novembre 1956 où Georges Lauré devint secrétaire général, Joseph Réveillet le remplaça comme secrétaire général du SNET par intérim avant le prochain congrès du syndicat et membre la CA nationale fédérale de la FEN au titre du SNET et du bureau fédéral. Mais, après avoir été nommé directeur du lycée technique Alexis de Tocqueville de Cherbourg (Manche) en 1955-1956, puis muté en octobre 1956 comme professeur-directeur d’études à l’École normale supérieure de l’enseignement technique à Cachan, il refusa d’être élu secrétaire général du SNET, responsabilité qui échut alors à Bernard Roulet.

Joseph Réveillet demeura néanmoins membre titulaire de la CA nationale du SNET de 1957 à 1961. Membre du bureau national en 1957-1958, il fut chargé des constructions et nationalisations, des questions individuelles pour les personnels de la France Outre-mer et à l’étranger. Membre de la commission administrative paritaire nationale de l’enseignement technique, très actif dans la direction du SNET, il bénéficiait de la décharge d’un demi-service en 1957. Il représenta son syndicat à la tribune au congrès commun du SNET et du Syndicat national de l’enseignement secondaire en 1965.

Affecté comme directeur stagiaire (1965-1966) du lycée technique de Cachan (Val-de-Marne), Joseph Réveillet, devint directeur de l’École normale nationale d’apprentissage de Villeurbanne (Rhône) en 1966, assimilé agrégé. Il milita alors au Syndicat national du personnel de direction des établissements secondaires, appartint à sa CA nationale et en fut secrétaire général. A ce titre il était toujours membre de droit de la CA après son départ à la retraite à la fin de l’année scolaire 1970-1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161414, notice RÉVEILLET Joseph, Nicolas par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 8 juillet 2014, dernière modification le 9 janvier 2017.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F/17/26036, 30401/B. — Arch. Mun. Voiron (Arnaud Deschar). — Arch. IRHSES.— Site internet de l’amicale laïque de Voiron http://alvoiron.6mablog.com/categor.... . — Julien Veyret, « L’intervention progressive de la logique fédérale. Le Syndicat national de l’enseignement technique et la FEN » in La Fédération de l’Education nationale, 1928-1992, histoire et archives en débat, (s/dir. : Françoise Bosman, Jean-François Chanet, Laurent Frajerman, Jacques Girault) Septentrion, 2010.— Notes de Clément Guillet.

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