RIGAL Jean, Paul, Alphonse

Par Alain Dalançon

Né le 10 février 1914 à Mirande (Gers), mort le 1er juin 1986 à Toulouse (Haute-Garonne) ; professeur de l’enseignement technique ; militant syndicaliste, secrétaire de la section départementale de Haute-Garonne de la FEN, membre de la CA nationale du SNET, secrétaire de la section régionale de Toulouse, secrétaire adjoint de l’Union départementale CGT-FO.

Originaire du Gers, Jean Rigal fut admis à l’École nationale des Arts et métiers d’Angers (Maine-et-Loire) en 1931. Il obtint en 1937 la première partie du certificat d’aptitude au professorat dans les écoles pratiques de commerce et d’industrie (section industrielle B) et fut admis élève boursier à l’École normale supérieure de l’enseignement technique (section B, promotion 1937-1939).

Mobilisé en 1939, il devint sous-lieutenant de réserve à l’Ecole spéciale Saint-Cyr en avril 1940.

Après la guerre, Jean Rigal était professeur de dessin industriel à l’école nationale professionnelle de Toulouse (Haute-Garonne), devenue lycée technique d’État de garçons Déodat de Séverac.

Il militait au Syndicat national de l’enseignement technique tout en étant en 1947 secrétaire de la section départementale de Haute-Garonne de la Fédération de l’Éducation nationale. Partisan du passage à la CGT-FO en 1948, il se considérait comme faisant partie de la majorité « autonome » de la FEN. De 1950 à 1954, il était en outre secrétaire adjoint de l’union départementale de la CGT-FO et, au moins en 1951, directeur du centre d’éducation ouvrière.

Pour le référendum-orientation de 1955, Jean Rigal écrivit une longue tribune libre dans Le Travailleur de l’enseignement technique, co-signée par Marie-Louise Peyrat, dans laquelle il expliquait les raisons pour lesquelles il ne présenterait pas de liste. Il considérait la décision de la CGT-FO de mettre fin, en octobre 1954, à la pratique de la double affiliation, comme une mesure équivalente à une exclusion « manifestation de la toute-puissance détenue par quelques permanents syndicaux inamovibles ». Il estimait que cette mesure frappait les fondateurs de la CGT-FO, « qui avaient refusé de souscrire à la politisation de la vieille CGT par les communistes » et avaient fait ainsi « acte d’hommes libres » ; « pas plus qu’ils n’avaient accepté de reconnaître l’infaillibilité doctrinale des « bonzes » communistes, ils n’étaient prêts à sacrifier à celle des « bonzes » réformistes. » Puis, après la dénonciation de l’ingérence du Parti communiste français dans l’activité syndicale par l’appel de son bureau politique de janvier 1954, il considérait que le regroupement au sein des syndicats de la FEN autonome de toutes les forces libres et sincèrement laïques était une impérieuse nécessité. Il demandait donc aux camarades qui, les années précédentes, avaient voté les déclarations FO aux élections du SNET, de reporter leurs suffrages sur la déclaration autonome.

Jean Rigal fut donc élu membre de la commission administrative nationale du SNET sur la liste « autonome », devint secrétaire de la section régionale de Toulouse, jusqu’à la fin de l’existence du syndicat en 1966. Il resta membre titulaire de la commission administrative paritaire nationale des professeurs certifiés et assimilés des élections de 1952 à celles de 1965.

Il habitait, 32 rue Valade à Toulouse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161415, notice RIGAL Jean, Paul, Alphonse par Alain Dalançon, version mise en ligne le 8 juillet 2014, dernière modification le 7 février 2021.

Par Alain Dalançon

SOURCES : JO, 19/08/1931, 12/08/1937, 29/08/1937, 5/04/1940. — Arch. IRHSES (SNET, fonds Astre, Le Travailleur de l’enseignement technique). — Travailleurs Force Ouvrière Haute-Garonne, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, juin 1950, juin-juillet, décembre 1951, juin-juillet 1952 (Information transmise par Georges Portalès). — Force Ouvrière, 28 mai 1953.— Notes de Louis Botella.

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