Par Jacques Girault
Né le 7 juillet 1935 à Aspiran (Hérault) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI-Pegc ; militant du PCF ; adjoint au maire de Paulhan ; journaliste à l’Humanité.
Fils d’un commerçant, d’origine espagnole, André Belles reçut une éducation catholique. Élève du collège de Paulhan (Hérault), il entra en 1951 à l’École normale d’instituteurs de Montpellier (Hérault), où il adhéra au Parti communiste français en avril 1955, tout en militant dans les Jeunesses communistes avec lesquelles il faisait partie du comité et du bureau fédéral en 1956. Il devait, en 1957, appartenir au comité départemental de l’Union de la jeunesse agricole de France. Il fit son service militaire pendant deux années à Miramas (Bouches-du-Rhône).
Instituteur à Paulhan en 1957, André Belles y exerça comme directeur jusqu’en 1984. Adhérent au Syndicat national des instituteurs depuis 1955, il s’était marié exclusivement civilement en juillet 1958 à Paulhan avec Mireille Léotard, institutrice communiste, fille d’un viticulteur. Le couple avait deux enfants, ce qui lui évita d’être rappelé en Algérie.
Membre en 1956 de la commission chargée de la diffusion de L’École et la Nation, André Belles fut proposé pour le stage destiné aux instituteurs communistes (8-21 septembre 1957). Le directeur de la session émit un jugement sur ce militant : « très franc et fit part des aspects qui n’étaient pas clairs pour lui dans la politique du parti, mais il a déjà une formation politique appréciable. On sent surtout chez lui un excellent esprit de parti. Il doit être assez entraînant et semble posséder les qualités pour réussir parmi la jeunesse. Ce camarade devrait être suivi sérieusement car il présente de grandes possibilités de développement et doit devenir un excellent cadre du Parti ». Il suivit les cours d’une école de la fédération communiste l’année suivante.
Membre du comité (1955-1959) de la section communiste de Paulhan, de son bureau (1957-1959), il entra au comité de la fédération en 1957, mais ne fut pas réélu lors de la conférence fédérale, deux ans plus tard. Il redevint membre du comité fédéral en 1964 et le demeura jusqu’en 1978. Il ne fut pas réélu en raison, selon le secrétaire fédéral, de son « insuffisance de participation ». En 1965, il était secrétaire de la section communiste de Paulhan et le rester pendant deux années.
André Belles, depuis 1957, était élu sur la liste « Unité et Action » au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, dirigée par les militants du courant « École émancipée ». Au début des années 1970, le courant « Unité et Action » emportait la majorité relative. Il fut un des deux secrétaires de la section départementale dans une cogestion expérimentale avec les militants de la tendance Unité, indépendance et démocratie. En 1993, il passa au SNUipp-FSU et siégea au conseil départemental du nouveau syndicat.
Candidat à toutes les élections municipales, André Belles siégea au conseil municipal de Paulhan en 1971, dans l’opposition, avec trois autres communistes. En 1977, élu sur une liste d’union de la Gauche dirigée par un socialiste, il devint premier adjoint, délégué aux finances, et ne fut pas remplacé après son départ en 1984. Dans le même temps, il représenta le PCF aux élections pour le conseil général dans les cantons de Gignac (1964, 1970), de Clermont (1973).
André Belles, à la demande de Roland Leroy, de 1984 à 1986, fut le correspondant de l’Humanité à Cuba. Il y vécut pendant deux ans avec son épouse. Il reprit son travail d’instituteur à Montpellier jusqu’à sa retraite en 1992.
Veuf depuis 1999, il était membre en 2003 du comité de la section du PCF de Montpellier, assurait la vente de l’Huma hebdo, le samedi, Place de la Comédie avec d’autres militants communistes.
En septembre 2020, il signa avec de nombreux militants et militantes syndicalistes et politiques, une pétition, défendant la liberté de conscience et d’expression, fondement de la laïcité, et demandant au maire de Montpellier de renoncer à faire signer aux associations la charte de la laïcité prévue dans la loi sur le séparatisme, conditionnant ainsi "l’attribution de subventions, voire pire, d’aller regarder ce qu’elles disent et ce qu’elles font, tout cela n’a rien à voir avec la laïcité".
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé et par la mairie de Paulhan. — www.herault-tribune.com. — Note d’Alain Dalançon.