Par Alain Prigent, Serge Tilly
Né le 19 septembre 1921 à Port-Louis (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 21 février 1944 à Vannes (Morbihan) ; marin-pêcheur ; Front national de lutte pour l’indépendance nationale ; FTPF.
Henri Goumon était le fils d’Henri Pierre Marie Goumon, marin, décédé, et de Marie Vincente Kerzerho, ménagère. Célibataire, orphelin de père et soutien de famille, il était domicilié à Locminé (Morbihan).
Il rejoignit le Front national de lutte pour l’indépendance de la France et les Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Il fut arrêté le 23 septembre 1943 à Locminé (Morbihan) en compagnie de Roger Lucas et René Pédrono à la suite d’un vol commis dans une ferme de Moustoir-Ac dont les propriétaires étaient selon le rapport de police de « notoires trafiquants du marché noirs avec les Allemands ».
Transférés à la prison de Pontivy (Morbihan), ils furent incarcérés à Vannes (Morbihan). Quelques mois plus tard, après constat qu’ils étaient porteurs lors de cette opération de pistolets automatiques, ils furent condamnés à mort par le tribunal militaire allemand de Vannes (FK 750) pour détentions d’armes.
Henri Goumon fut exécuté en même temps que Roger Lucas et René Pédrono le 21 février 1944 à 9 heures 14 dans la prison de Vannes, 12 Place Nazareth.
La mention « Mort pour la France » a été annulée le 18 janvier 1951, l’exécution ayant été motivée, selon les autorités, par un délit de droit commun.
À Saint-Avé, le nom d’Henri Goumon, orthographié « Gaumont », est inscrit sur le mémorial des fusillés.
Par Alain Prigent, Serge Tilly
SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 349 938 (photo). — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 11 308, exécutés par les Allemands. — J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — Mémorial GenWeb. — État civil, Port-Louis (acte de naissance) ; Vannes (acte de décès).