Par Michel Cordillot
Mineur originaire d’Hénin-Liétard, François Cuvelier fut membre de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais. Il se rapprocha ultérieurement de l’anarcho-syndicalisme.
François Cuvelier émigra aux États-Unis au lendemain de la grève de 1903. Dès son arrivée, il s’abonna à L’Action syndicale pour 3 mois, envoyant 6 F pour la souscription. Il prit également contact avec les socialistes franco-américains de Fleming (Kansas), et s’abonna en mars 1904 à L’Union des travailleurs. À la même époque, dans une lettre adressée au Réveil du Nord et reproduite par L’Union des travailleurs, il prit avec d’autres militants la défense de Léon Druart (voir ce nom) qui avait été injustement accusé d’avoir attiré des candidats à l’émigration aux États-Unis par des promesses mensongères.
En novembre 1904, François Cuvelier gagna un lot au tirage de la tombola de L’Union des travailleurs. Il se trouvait alors à Roseland (Kansas). En 1906, il était au nombre des lecteurs originaires du Pas-de-Calais auxquels Broutchoux, emprisonné à Béthune le 20 mars, envoyait un fraternel salut par l’intermédiaire de l’hebdomadaire de Charleroi. Installé à Pittsburgh (Kansas), il garda le contact avec ses anciens camarades, envoyant 1,25 F pour aider L’Action syndicale en mars 1907. La même année, il participa à la réunion syndicaliste-révolutionnaire qui se tint le 1er Mai chez Stanislas Hut (voir ce nom). Parti à la fin de l’année travailler à Carona (Kansas), il versa encore 1,25 F au profit de l’imprimerie communiste du Pas-de-Calais.
François Cuvelier figurait toujours sur la liste des abonnés de L’Union des travailleurs en 1910.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Action syndicale, 31 janvier 1904, 24 mars, 2 juin, 5 décembre 1907 ; L’Union des travailleurs, 31 mars, 21 avril, 24 novembre 1904, 10 mai 1906, 17 mars 1910 entre autres.