LANDUREN Jacques, Francis Raymond

Par Alain Prigent, Serge Tilly

Né le 2 mai 1920 à Pontivy (Morbihan), fusillé le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cuisinier puis ouvrier ; membre des FTPF.

Jacques Landuren était le fils de Victor Raymond Landuren, et d’Anne Denise Le Bris. Célibataire, chef cuisinier de métier, il fut embauché, selon son père, comme traceur et pointeur à la société industrielle de Haute tension de Ploërmel, société qui travaillait pour la base sous-marine de Lorient (Morbihan). Il était domicilié chez ses parents à Hennebont (Morbihan) au moment de son arrestation.

Il dirigeait le groupe FTPF de Landévant (Morbihan) depuis le 1er janvier 1944. Le 7 mars 1944, travaillant à la base sous-marine de Lorient, un officier lui aurait remis un pli à l’intention de l’ingénieur Turpin. Jacques Landuren fut arrêté par la Gestapo au Poteau Rouge à Hennebont, sur son lieu de travail, ainsi qu’un ’ingénieur. Les Allemands découvrirent également un dépôt d’armes dans une fosse du chantier. Il fut transféré à la prison de Vannes puis au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan). Incarcéré à la caserne Margueritte à Rennes le 7 juin 1944 , il fut condamné à mort le 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur de Rennes FK 748, comme « franc-tireur » et pour avoir caché des armes parachutées. Il fut exécuté le lendemain sur le polygone de tir de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) en même temps que Joseph Allain. Arrêtés dans la même affaire Guillot, Turpin et Chantiel furent déportés. Seul le dernier revint des camps.
Le tribunal civil de Rennes par un jugement daté du 14 février 1945, transcrit en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande le 2 mars 1945, l’a déclaré « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande le 13 juin 1944 ».

Jacques Landuren a obtenu la mention « Mort pour la Franc » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné Résistant lui a été attribué au mois d’août 1962.

En Ille-et-Vilaine, le nom de Jacques Landuren est inscrit sur la stèle des fusillés de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance érigé dans le cimetière de l’Est à Rennes.
Dans le Morbihan, il figure sur la liste « FFI-FTP de Landévan » du monument aux morts cantonal 1939-1945 de Pluvigner, et sur la plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » érigée quai des martyrs à Hennebont, dans le quartier Saint-Caradec.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161619, notice LANDUREN Jacques, Francis Raymond par Alain Prigent, Serge Tilly, version mise en ligne le 9 juillet 2014, dernière modification le 24 août 2019.

Par Alain Prigent, Serge Tilly

À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
Sur le monument aux morts cantonal 1939-1945 de Pluvigner
Sur le monument aux morts cantonal 1939-1945 de Pluvigner
Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
Sur le monument aux morts de Landévant
Sur le monument aux morts de Landévant
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : DAVCC, Caen, 21P 585443 et 21P 63617. — SHD, Vincennes, GR 16 P 335762. — " La Butte de la Maltière - Saint-Jacques de la Lande ", Ami entends-tu… Journal de la Résistance bretonne, , ANACR, numéro 158, décembre 2012. — J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson). — Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine. — État civil, Saint-Jacques-de-la-Lande (jugement déclaratif de décès du tribunal civil de Rennes)

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