Par Daniel Grason
Né le 1er mars 1899 à Assoro en Sicile (Italie), mort le 15 août 1944 à Mauthausen (Autriche) ; fondeur, manœuvre ; communiste.
Fils de Joseph et de Sauka, née Alaima, Pietro Petroni veuf vivait avec Rosa Tampurella, le couple demeurait 70 Rue Barbès à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Il adhéra au parti communiste en 1936 dans l’enthousiasme du Front populaire, manifestant ainsi son soutien. Membre de la cellule du Petit Ivry, il assista très rarement aux réunions.
Le 14 février 1940 par décret il devint français, en avril 1940 il s’engagea dans l’armée française, était démobilisé en août à Nîmes (Gard). Fondeur de profession, il travailla comme manœuvre chez un fabricant de lits au 95-97 avenue de Choisy à Paris XIIIe arrondissement.
Il connaissait Vittorio Pupilli, un compatriote, celui-ci lui demanda le samedi 13 novembre 1943 de l’héberger pour la nuit, Pietro Petroni accepta. Quatre inspecteurs de la BS2 l’interpellaient le lendemain dimanche 14 novembre vers 16 heures à son domicile. La perquisition domiciliaire fut infructueuse.
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, Pietro Petroni déclara qu’il ignorait que Vittorio Pupilli recrutait pour le parti communiste clandestin et qu’il ne s’était « jamais occupé d’activité clandestine ».
Le 22 janvier 1944 au départ de Compiègne il était dans le convoi de deux mille cinq hommes à destination de Buchenwald (Allemagne) où ils arrivèrent le 24. Pietro Petroni était immédiatement dirigé sur le camp de Mauthausen (Autriche), matricule 41964 il était gazé au château d’Hartheim le 16 août 1944. Son nom figure sur le monument aux morts d’Ivry-sur-Seine.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo., PCF carton 15 rapports hebdomadaires des Renseignements généraux sur l’activité communiste, 77W 2122. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – JO n° 290 du 14 décembre 1997. – Site internet GenWeb.