GUILLOT Marcel

Par Yves Guillauma

Né le 22 juin 1911 à Saint-Michel-en-L’Herm (Vendée), mort le 29 septembre 1974 à Saintes (Charente-Maritime)  ; représentant  ; résistant  ; militant socialiste de Saintes ; maire de Saintes à la Libération.

Marcel Guillot a exercé la profession de représentant. Il fut un militant socialiste très actif à Saintes (Charente-Maritime) où il s’était marié le 26 juin 1932 avec Renée David. Durant l’Occupation, il fut membre de Libération-Nord et du CDN-Castille. Il fit l’objet d’une arrestation le 7 novembre 1941 pour avoir participé à une réunion d’un groupe socialiste clandestin à Saintes, mais, grâce à l’action du Dr Daugas, il fut relâché quinze jours plus tard. Fin 1942-début 1943, il travailla en lien avec Roger Faraud, le Dr Michel Boucher et le député socialiste Émile Bêche, de Niort (commandant Bourguignon dans la clandestinité). En novembre 1943, il participa à une réunion de Libération-Nord avec Edmond Grasset. Durant cette année, il travailla également à la mise en place de l’État-Major départemental sous l’autorité du général Bruncher et en liaison avec le commandant Thibaudeau. En mai 1944, il fut désigné pour faire partie du CDL, au titre du parti socialiste SFIO.

Au lendemain de la guerre, en dehors de La Libération d’Aunis et de Saintonge dont il a été le directeur-rédacteur en chef de septembre à décembre 1944, il sollicita une autorisation en 1946 pour lancer un hebdomadaire sportif à Saintes, Liberté sportive, qui semble-t-il n’a jamais vu le jour. Le journal de tendance radicale-socialiste, Le Démocrate rochefortais, ne l’aimait guère et le qualifia un jour (30 juin 1945) de « dictatorial » et de « proconsul romain en une lointaine colonie ». Il a été maire de Saintes à partir du 27 janvier 1945, à la suite de Marcerl Haffner, ingénieur à la SNCF, nommé par arrêté préfectoral à la Libération, mais laissa la place le 7 juillet 1945 à André Maudet qui venait de rentrer de déportation. Il a été également attaché au cabinet de Jean Biondi, sous-secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur dans le cabinet de Léon Blum (16 décembre 1946-22 janvier 1947). A la fin de sa vie, il quitta le parti socialiste pour adhérer au PSU. Il est décédé à Saintes le 29 septembre 1974.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161698, notice GUILLOT Marcel par Yves Guillauma, version mise en ligne le 24 juillet 2014, dernière modification le 24 juillet 2014.

Par Yves Guillauma

SOURCES : Arch. Munic. Saintes. — Arch. Nat., F 41/1388 et 1393. — La Résistance en Charente-Maritime, CD-Rom édité par l’AERI 2010. — Alain Michaud (Dir.), Histoire de Saintes, Privat, 1989, p. 252. — État-civil de Saint-Michel-en-l’Herm.

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