BELLON René

Titulaire du certificat d’études primaires, agriculteur à Mauron, commune détenue avant guerre par le sénateur-maire radical Louis-Paul Maulion qui avait soutenu le régime de Vichy, René Bellon fut élu conseiller municipal communiste en avril-mai 1945. Le chef-lieu de ce canton de tradition « bleue » et républicaine était passé du radicalisme modéré à la gauche marxiste à la Libération. René Bellon appartenait en effet à la municipalité de Mauron dirigée, de 1945 à 1947, par le garagiste socialiste SFIO Maurice Duclos (candidat SFIO aux élections législatives de juin et de novembre 1946).

Militant à la nouvelle Confédération générale agricole (CGA) dont il était délégué cantonal, René Bellon incarna l’émergence dans le Centre Bretagne, à partir de la Résistance et des maquis de 1944, de jeunes militants et élus paysans du PCF. Le 2 juin 1946, il figura en 7e et dernière position sur la liste communiste du Morbihan à la seconde Assemblée nationale constituante, conduite par Louis Guiguen* qui fut élu. Le 10 novembre 1946, René Bellon était en deuxième position sur la liste du PCF pour l’Assemblée nationale. En dépit d’une nette progression en voix (22 %), le PCF n’eut qu’un seul député. Un mois plus tard, du fait du mode de scrutin, René Bellon entra au Conseil de la République pour le Parti communiste. Il ne fut pas réélu en 1948. De même, il échoua à Mauron lors des élections cantonales de mars 1949.

Dans les années 1950-1960, l’ancien conseiller de la République n’apparaissait pas dans les organigrammes des comités fédéraux du PCF du Morbihan.

René Bellon s’était marié à Mauron en juin 1932.