GOLDBERG Marcus

Par Daniel Grason

Né le 8 décembre 1910 à Suceava en Moldavie (Roumanie), mort à une date et en un lieu inconnu ; militant de la Main d’œuvre immigrée (M.O.I.) ; déporté à Bergen-Belsen (Allemagne).

Marcus Goldberg
Marcus Goldberg

Fils de Joseph et de Stéphanie née Stoianu, Marcus Goldberg épousa Léone Guiffard, institutrice, née en 1915. Le couple eut quatre enfants, demeurait 42 rue de Romainville à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis). Il milita à partir d’une date inconnue à la Main d’œuvre immigrée.
Le 26 octobre 1943 des inspecteurs de la BS2 arrêtaient Joseph Dawidowicz dit Albert, commissaire politique des FTP-MOI parisien depuis mai 1943. Dans l’un de ses domiciles clandestins, ils saisissaient notamment des listes d’effectifs et un état numérique dactylographié des divers détachements FTP-MOI.
Le 17 novembre 1943 des policiers du quartier du Val-de-Grâce arrêtèrent Marcus Goldberg alors qu’il se présentait chez Madeleine Szanto au 55 rue Lhomond à Paris (Ve arr.), militante de la M.O.I. Il présenta une pièce d’identité au nom de Marc Colbert né et demeurant à Villiers-le-Sec (Calvados). Il portait un faux certificat de travail, une carte de circulation de la SNCF et un permis de circuler en zone côtière au même nom. Lors de son interrogatoire, il déclara qu’il était de passage à Paris et qu’il venait voir Madeleine Szanto pour un achat de clefs, il était déclara-t-il à l’hôtel du 61 rue de Clichy (IXe arr.), en compagnie de sa femme depuis le 16 et devant repartir le 18 novembre dans le Calvados. La perquisition de sa chambre d’hôtel se révéla infructueuse.
Incarcéré le 18 novembre à la prison de Fresnes pour « faux et usage de faux papiers », il fut mis à la disposition des Autorités allemandes. Il était déporté au départ de Compiègne le 23 janvier 1944 à destination de Buchenwald (Allemagne), il y transita. Dirigé sur le camp de Dora, puis de Bergen-Belsen, l’armée britannique libéra le camp le 15 avril 1945, des milliers de cadavres jonchaient le sol, 60 000 prisonniers s’y trouvaient, 13 000 d’entre eux très faibles moururent peu après la libération. Après l’évacuation de Bergen-Belsen, l’armée britannique brûla complètement le camp pour éviter la propagation du typhus.
Son épouse Léone avait été relaxée le 1er décembre 1943, elle témoigna le 7 février 1945 devant la commission d’épuration de la police. Elle ignorait si son mari avait été brutalisé, elle porta plainte contre les inspecteurs qui l’arrêtèrent.
Matricule 42123, Marcus Goldberg survécut aux épreuves, il rentra en France le 1er mai 1945, obtint par décret du 28 septembre 1946 la nationalité française. En 1953 il demeurait 13 rue du Repos à Paris XXe arrondissement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161723, notice GOLDBERG Marcus par Daniel Grason, version mise en ligne le 13 juin 2017, dernière modification le 2 juillet 2019.

Par Daniel Grason

Marcus Goldberg
Marcus Goldberg

SOURCES : Arch. PPo. PCF carton 15 rapports des Renseignements généraux sur l’activité communiste du 29 novembre 1943, GA 135, 77W 783, GB 137 BS2, KB 54. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004.

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. GB 179.

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