Par Michel Cordillot
D’après le témoignage laissé par Amédée Costa, Dagbert aurait été « un des membres les plus influents de l’Internationale » à Paris à l’époque de la Commune, et on peut supposer qu’il était déjà lié à la mouvance blanquiste puisqu’il aurait déclaré à propos de l’échec de la sortie en masse du 3 avril : « On savait désormais ici à quoi s’en tenir. Duval mort, nous n’avions plus personne sur qui compter. »
Fuyant la répression, Dagbert émigra à New York. Il y adhéra à la section fançaise n° 2 de l’AIT. Il représenta cette dernière en compagnie d’Édouard David (voir ce nom) lors du congrès « centraliste » qui se tint du 6 au 8 juillet 1872. Il défendit la motion qui exigeait que toute personne aspirant à adhérer à l’Internationale ait la qualité de travailleur pour pouvoir ce faire. À la fin de l’année il versa la somme de 2 dollars à la souscription organisée par les Internationaux au bénéfice des veuves et des orphelins des combattants de la Commune, mais il ne semble pas avoir joué un rôle quelconque dans l’organisation de cette souscription.
En février 1873, Dagbert fut nommé membre de la commission de contrôle du Socialiste, ce qui confirme qu’il était proche des blanquistes. Sa trace se perd ensuite.
Par Michel Cordillot
SOURCES : Amédée Costa, Souvenirs de la Commune, manuscrit inédit déposé à l’IFHS par son petit-fils J.-A. Costa ; Le Socialiste, 1er décembre, 29 décembre 1872, 2 février, 13 juillet 1873 entre autres ; Vicomte de Beaumont-Vassy, Histoire authentique de la Commune de Paris, Paris, Garnier, s.d., p. 114.