Par Michel Cordillot
Militant syndicaliste travaillant à Lyra (Texas), Jules Dallard s’abonna à L’Union des travailleurs en 1909 et fut gagné aux idées socialistes. Il s’impliqua activement dans la protestation contre les violences xénophobes dont avaient été victimes les mineurs francophones d’Hymera.
En 1912 Jules Dallard déménagea à Bulger (Pennsylvanie), où il fut l’un des membres-fondateurs d’une mutuelle socialiste. Sans doute de sensibilité syndicaliste-révolutionnaire, il s’impliqua à fond dans le mouvement pour la libération des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti. Il organisa plusieurs collectes, l’une parmi les adhérents de la mutuelle (total recueilli : 22 dollars 65), l’autre à l’occasion d’une tournée à Cherry Valley avec Alfred Drugmand (6 dollars 70), et fit verser la somme de 75 dollars à la collecte nationale par la section de l’UMW à laquelle il appartenait. En novembre 1912, de passage à Charleroi (Pennsylvanie) alors qu’il repartait en France passer quelques mois auprès de sa mère, il visita l’imprimerie et le store coopératif, et put participer à la grande manifestation en faveur d’Ettor et Giovannitti.
Lecteur fidèle et généreux de L’Union des travailleurs, Jules Dallard versa à de nombreuses reprises son écot à la souscription permanente et fut nommé agent-diffuseur officiel de ce journal à Bulger en mars 1914. Dallard figura sur la liste des abonnés de l’hebdomadaire socialiste francophone jusqu’à la disparition de ce journal en septembre 1916.
Par Michel Cordillot
SOURCE : L’Union des travailleurs, 15 juillet 1909, 27 juin, 18 juillet, 12 septembre, 28 novembre 1912, 5 mars 1914, 11 novembre 1915 entre autres.