BÉLORGEOT Michel, Marcel, Aristide

Par Pierre Gros

Né le 22 décembre 1936 à Paris (XXe arr.), mort le 10 mars 1994 à Montpellier (Hérault) ; professeur ; militant syndicaliste du SNET, du SNES puis du SNESup ; conseiller général socialiste (1973-1976) ; adjoint au maire de Montpellier (1977-1994).

Fils d’un conducteur de travaux au service des eaux de la ville de Paris et d’une employée de la sécurité sociale, Michel Bélorgeot obtint au collège technique Diderot le baccalauréat "mathématiques et techniques". Il fut reçu à l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique, section B (construction et mécanique industrielles) en 1957. Il épousa en août 1960 à Lons-le-Saunier (Jura), Madeleine Bois, originaire d’Algérie, entrée à l’ENSET en 1958 en section A2 (chimie).

En septembre 1961, Michel Bélorgeot fut nommé professeur certifié au lycée technique H. Fontaine à Dijon (Côte-d’Or). Il effectua son service militaire dans un régiment de hussards à Trèves (Allemagne) de janvier 1962 à juillet 1963 (maréchal des logis). Il reprit son poste à Dijon et enseigna en classes préparatoires. Avec son épouse, il fut muté en 1965 au lycée technique Mermoz à Montpellier pour enseigner la mécanique dans les classes préparant le brevet de technicien supérieur (bureau d’études). En octobre 1969, il fut nommé professeur de dessin technologique à l’institut universitaire de Montpellier. Promu agrégé en 1992, il donnait des cours à l’IUT de Nîmes.

Membre du Syndicat national de l’enseignement technique depuis l’ENSET, venu à Montpellier sur les conseils de son camarade Pierre Gros pour renforcer la tendance "autonome" du syndicat, Bélorgeot fut élu membre du bureau académique du SNET avant la fusion avec le SNES. Resté au bureau académique du nouveau SNES en 1966, il devint en février 1968 secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Education nationale, élu avec l’appui des militants de la tendance "Ecole émancipée", contre Pierre Antonini, militant socialiste "Unité et action". Entré en conflit avec la tendance "Ecole émancipée", il laissa la place à ces derniers en avril 1969. Passé à l’IUT, il adhéra au SNESup.

Michel Bélorgeot s’orienta vers l’engagement politique. Initié au Grand Orient de France en février 1967, il adhéra au Parti socialiste en 1969. Secrétaire de la section de son quartier, il exerça des responsabilités fédérales. Il n’abandonna pas la vie syndicale, soutenant sa tendance qui redevint majoritaire dans la CA départementale en 1972.
Il fut élu conseiller général du 4e canton de Montpellier, le 30 septembre 1973, premier élu socialiste dans la ville dominée par la droite. Il perdit le siège trois ans plus tard. Le 20 mars 1977, élu conseiller municipal sur la liste d’Union de la Gauche conduite par Georges Frêche, il devint adjoint au maire, délégué aux affaires sociales et vice-président du bureau d’aide sociale. Réélu en mars 1983, il conserva cette délégation. Réélu en mars 1989, il devint adjoint au maire délégué aux affaires scolaires. Il provoquait des réunions avec les parents d’élèves, les enseignants, les animateurs et s’employa à moderniser les bâtiments scolaires en faisant disparaître presque tous les préfabriqués.

Vice-président du district, Bélorgeot devint conseiller régional en mars 1992, minoritaire dans une assemblée dominée par la droite. Secrétaire de la fédération socialiste chargé des sections et du contentieux, il militait dans la Ligue des droits de l’Homme, dans la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et dans l’action internationale contre la faim.

Pêcheur, chasseur, sportif, Michel Bélorgeot s’intéressait à la photographie aérienne pour le repérage archéologique, et avait passé le brevet de pilote.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16183, notice BÉLORGEOT Michel, Marcel, Aristide par Pierre Gros, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 6 novembre 2021.

Par Pierre Gros

Sources : Bulletin du S3 du SNES et de la FEN de l’Hérault. — Articles dans la presse locale. — Renseignements fournis par l’intéressé et son épouse. — Témoignages de militants syndicalistes et politiques.

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