PRAGER Charles

Par Robert Aimé

Né le 25 mars 1934 à Paris (XIIe arr.) ; employé puis directeur de théâtre ; syndicaliste, communiste.

Fils de Moïche Prager, garçon de café, et de Alta Ryzé, Pologne), garnisseuse, juifs polonais nés à Varsovie, qui arrivèrent en France dans les années 1930 et furent naturalisés en 1933. La famille (deux enfants) résida à Toulouse durant l’Occupation et s’installa à Paris 18e après la Libération. La mère, à ce moment, milita à l’Union des Juifs dans la Résistance et l’Entraide (UJRE). Elle fit partie de la Chorale populaire juive. Charles fréquenta l’école communale de la rue Doudeauville (XVIIIe) puis le collège Colbert (Xe) où il obtint le BEPC en 1950.

En 1950-1951, Charles fut en apprentissage chez un tailleur à Paris XVIIIe, il toucha 500,00 frs par mois. L’année suivante, il fut « correspondancier » à la Mutualité agricole (1952-53) à Paris.

Pressé de se libérer de ses obligations militaires, il souscrivit (février 1954) un engagement par devancement d’appel (EVDA). Après six mois en Allemagne, il accomplit les derniers vingt mois en Tunisie.

D’octobre 1956 à 58, il s’inscrivit à l’école de formation d’éducateurs spécialisés à Épinay-sur-Seine (Seine Saint-Denis). La première année fut consacrée à des stages pratiques en Bretagne ; Charles travailla successivement dans deux foyers de jeunes travailleurs et un centre d’observation réservé à de jeunes débiles, mais aussi des délinquants. La seconde année d’études prépara au diplôme national d’éducateur spécialisé que Charles obtint en juin 1958. Avec l’association « Club Feu Vert » œuvrant pour la prévention dans un quartier à problèmes, place des Fêtes (XIXe), Charles Prager fut un homme de terrain jusqu’en 1960.

De son mariage, le 28 novembre 1959 à Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Blanche Sinolecka, deux enfants naquirent.

Fin 1960, il aborda l’entreprise, en l’occurrence le Comité d’entreprise Hispano-Suiza à Bois-Colombes où il dirigea le service culturel du C.E. (bibliothèque, discothèque, groupe jeunes, séjours 3e âge, séjours culturels à l’étranger, colonies de vacances où il exerça la direction de certains centres, étant précédemment instructeur CEMEA). L’étroite collaboration entre le CE Hispano et « travail et Culture » conduisit Charles Prager à militer dans cette association. Sa passion pour les livres le destina tout naturellement à la présidence de la commission littéraire qui fut très active : ventes-signatures et débats avec les auteurs, réalisation d’expositions itinérantes, animation des bibliothèques, jeu-concours littéraire.

C’est aussi en 1960 qu’il adhéra au PCF et fut membre du comité de section à Pantin. « Une confiance qui s’effrite » lui fit quitter ce parti en 1974. Deux ans auparavant, il se sépara de son épouse, Blanche, militante communiste.

Le 19 juin 1981 à Villepreux (Yvelines), il épousa (après neuf années de vie commune) Andrée Dasque, une institutrice, militante socialiste.

Début 1969, il créa le poste de directeur du Centre culturel de Garges-les-Gonesse (Val d’Oise). Membre de la CGT, depuis 1960, il fut co-fondateur, à Garges, du syndicat national des personnels d’associations et organismes des Centres culturels.

En 1973, il postula à la fonction de direction du Théâtre du Val-de-Gally à Villepreux (Yvelines). Succédant ainsi à Bernard Connac, créateur du théâtre, lequel avait obtenu le label de Centre d’action culturelle (CAC), Prager poursuivit l’action qualitative de son prédécesseur, le théâtre devint « Scène nationale ». Un changement de majorité municipale, en 1983, fit que les objectifs pour lesquels Charles militait devinrent différents. Il fut alors sollicité par la ville de Mâcon (Saône et Loire) pour diriger le CAC de cette localité qui se trouve en difficulté (déficits, pertes de public, etc…) Chargé d’établir, et un nouveau statut avec la participation de la municipalité, de l’État et de la région, et un projet artistique, Charles Prager mena avec succès ces objectifs jusqu’en 1995, année où il prit sa retraite.

Il se retira à Galan (Hautes Pyrénées), village natal de son épouse Andrée ; il assura, la présidence d’une chorale amateur de village.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161891, notice PRAGER Charles par Robert Aimé, version mise en ligne le 16 septembre 2014, dernière modification le 16 septembre 2014.

Par Robert Aimé

SOURCE : Témoignage de Charles Prager, décembre 2000. — État civil.

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