Par Michel Cordillot
Mineur français émigré aux Etats-Unis sans doute à la suite d’une mise à l’index, Henri Degruson fut l’un des membres-fondateurs de la section socialiste francophone locale de Fleming-Chicopee, suite au passage de Louis Goaziou durant l’été 1903. Il en fut élu président, fonction qu’il occupait toujours en mai 1904. Les réunions de cette section, baptisée L’Avenir, se tenaient d’ailleurs à son domicile.
De sensibilité syndicaliste-révolutionnaire, Henri Degruson participa à la réunion des militants de ce courant qui se tint du 1er mai 1907 chez Stanislas Hut à Pittsburgh (Kansas). Il avait sans doute été membre de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais puisque l’on retrouve son nom parmi les souscripteurs ayant décidé de venir en aide à une militant malade d’Hénin-Liétard.
En 1908, Henri Degruson s’éleva fermement contre la proposition formulée par Massard et Roland d’organiser les mineurs francophones de la région de Fleming dans des sections syndicales séparées. Réfutant le prétexte qui était avancé de leur mise à l’écart systématique, il expliquait que la faute en incombait entièrement aux syndiqués français et belges qui n’assistaient jamais aux réunions syndicales en avançant comme excuse leur méconnaissance de la langue anglaise.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Union des travailleurs, 24 septembre 1903, 12 mai 1904, 18 juin 1908 entre autres ; L’Action syndicale, 2 juin 1907.