DELAMARRE Félix [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Né à Tours (Indre-et-Loire) vers 1814 ou 1816 selon les sources, Félix Delamarre travaillait comme marchand de faïences et graveur de lettres de bois pour l’imprimerie de Bressuire (Deux-Sèvres) sous la Deuxième République. Peu après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, il fut expulsé de France par la Commission mixte locale et s’embarqua pour les États-Unis. Installé comme graveur dans le Wisconsin il demanda en octobre 1852 la permission de revenir à Bressuire régler des affaires personnelles. Il fut jugé très dangereux par le consul de France à New York, qui crut déceler en lui un espion républicain désireux de fomenter un mouvement de rébellion violente. Il put néanmoins quitter les États-Unis le 13 avril 1853, mais il ne fut autorisé à séjourner en France que durant un mois. Le passeport qui lui fut délivré mentionnait sa qualité d’expulsé et devait être visé par les autorités dès son débarquement.

Arrivé le 31 mai 1853, il repartit pour Jersey le 7 juillet de la même année. Retourna-t-il ensuite les États-Unis ? On peut le penser puisqu’en février 1870 un militant républicain signant F. Delamarre, installé à West Bend (Wisconsin), ville qui comptait trois Français, envoya son adhésion individuelle ainsi que celle du citoyen Lucas au meeting organisé à Saint-Louis (Missouri) pour commémorer l’anniversaire du 24 février.

Il semble que Félix Delamarre soir rentré en France durant les années 1870, puisqu’il déposa une demande de pension au titre de la Loi de réparation nationale de 1881.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article162090, notice DELAMARRE Félix [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 2 août 2014, dernière modification le 2 août 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Bulletin de l’Union républicaine, 31 mars 1870 ; Charles Clerc, Les Républicains de langue française aux Etats-Unis, 1848-1871, Thèse, Univ. Paris XIII, 2001, p. 106 ; Denise Devos, La Troisième République et la mémoire du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Paris, Arch. Nat., 1992.

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